Un nuage de couleurs

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pro70
chat Un nuage de couleurs
par pro70 en décembre 2019

Minou
679ème
1 492 points
En janvier 2020
Minou niveau/10 experience 885 facteur
Courage dans ce cas ^^.
pro70
1 188ème
1 095 points
En janvier 2020
pro70 niveau/8 experience 470 facteur
merci beaucoup ^^
Teesdelia
199ème
3 144 points
En janvier 2020
Teesdelia niveau/12 experience 975 facteur
Hello,

L'histoire est intéressante, j'aime l'idée du scénario et ça se lit bien.
Mais je reprends les conseils d'Awani : ça manque un peu de contexte et de description. Comment est la ville ? urbaine, grande, bruyante, calme ? et la maison ? le trajet jusqu'au parc est-il long ? comment est la chambre de Rose ? ça peut te paraitre être des informations futiles et inintéressantes pour l'histoire mais c'est indispensable pour poser le cadre de ton histoire et que ton lecteur y plonge bien dedans.
Pour exemple, quand tu dis que la relation avec ses parents n'est pas utile : elle l'est, la décrire un peu permettrait de mieux cerner le caractère de Rose, ceux de ses parents, savoir dans quel cadre elle a grandi, et ce qu'elle a vécu. Le lecteur s'attache difficilement à un personnage qu'on lui pose comme ça, sans passé et sans contexte.
Les phrases sont très factuelles "j'ai fais ci, j'ai fait ça, l'homme était comme ça", n'hésites pas à tenter des tournures de phrases plus complexes, même si ça te semble moins explicite :)
Sinon il y a du potentiel et je suis curieuse de voir la suite !
pro70
1 188ème
1 095 points
En janvier 2020
pro70 niveau/8 experience 470 facteur
d'accord je vais essayer de faire de mon mieux ^^
pro70
1 188ème
1 095 points
En janvier 2020
pro70 niveau/8 experience 470 facteur
j'ai essayé d'agrandir le chapitre pouvez-vous me dire ce que vous en pensez ?
pro70
1 188ème
1 095 points
En janvier 2020
pro70 niveau/8 experience 470 facteur
Chapitre 11 : émotions

Nous nous donnons rendez-vous sur mon banc le lendemain et nous nous éloignons l’une de l’autre. Je marche paisiblement sur le chemin de feuilles jaunes et oranges qui parsèment la ville depuis un peu plus d’un mois. J’aime cette saison. Les mains dans les poches, les derniers rayons du jour me caressent les joues. Des reflets roux dansent dans mes cheveux détachées. Ils semblent en harmonie avec les couleurs chaudes de ce doux automne.

Soudain je m’aperçois d’une chose. Un coin de ma bouche souris discrètement. Je suis surprise. Sans m’en rendre compte, je montrai une émotions. Cela fait bien longtemps que je n’avais éprouver cette sensation agréable de gaieté innocente.

Tout les enfants de ma ville peuvent le faire, ça va de soi, mais pas moi. Je suis privée depuis je ne sais même plus quand, d’une joie enfantine auquel j’aurais dû avoir droit. Une injustice constante flotte autour de moi. Je ne dirais pas non plus que je suis pauvre de ça. J’ai à la place une grande observation du monde qui m’entoure mais sans réellement en faire partie. Je restai toujours à l’écart, un visage fermé pour que personnes ne puisse m’atteindre.

Les gens ne peuvent pas me comprendre. Ils expriment une crainte voir du mépris à mon égard. C’est juste de l’ignorance. Un peu comme si je n’étais pas humaine, comme si j’étais une moins que rien. Ils me jugent, se pensent supérieurs mais ne voient pas le monde qui les entourent ou ne souhaitent pas le voir. Ils m’ignorent parce que c’est sûrement plus agréable pour eux. Se sentir supérieur pour exister est un simple réflexe puéril et je n’y fais plus attention depuis longtemps.

Je me considère comme trop différentes de ces gens inconscients qui cherchent seulement à être quelqu’un quitte à être mauvais. Rabaisser les plus faibles, martyriser les démunis est si gratifiant c’est sûre. J’ai beau n’être qu’une enfant « qui ne comprend rien » comme ils disent, je vois des choses qu’ils ne veulent pas observer et lorsque j’essaye avec mes parents de les mettre face à leurs actions, ils nient. Ils usent de ruses pour me soumettre, me traiter d’idiote, de dégénérée, d’inintelligente, et moi j’encaisse. J’endure avec une habitude certaine, les insultes qu’on peut me dire, les défauts qu’on me reproche.

Cependant aujourd’hui je me laisse aller. Un coin de lèvre qui se lève, symbole d’espoir. Une simple fissure dans ma coquille qui laisse entrer un peu de bonheur dans cette tragédie qu’est ma vie. Un simple rayon de lumière qui illumine l’obscurité qui me servait de protection. Et ça n’est pas pour me déplaire...
Minou
679ème
1 492 points
En janvier 2020
Minou niveau/10 experience 885 facteur
C'est bien et je préfère quand les chapitres sont plus longs personnellement. ^^
chenipoteun
217ème
3 018 points
En janvier 2020
Contente de voir que quelqu'un partage mon avis ahah ça veut dire que je dis pas n'importe quoi.

C'est cool de rentrer un peu dans la tête du personnage, mais (désolé ) je trouve ça un peu cliché. L'enfant qui a des mauvaises relations avec ses parents, avec tout le monde parce qu'elle est différente. Ça fait un peu "tout le monde est contre moi parce qu'ils sont méchants mais je m'en fiche parce que je suis beaucoup mieux qu'eux". Pourquoi pas hein. Ça reflète une certaine réalité, mais tout n'est pas tout noir ou tout blanc du coup ça peut rapidement faire cliché.
Après la fin est super parce que justement on sent une ouverture sur l'extérieur et sur les autres, mais je pense que ça aurait été bien de nuancer le reste. Une personne normale face à l'exclusion va se remettre en question (enfin il me semble), ce qu'on ne sent pas du tout ici. On dirait que ton personnage est sûre que sa vision du monde est LA bonne. Sauf que -spoiler- il n'y a pas une seule bonne vision, tout est une question de point de vue.

Je trouve que tu écris bien, on se laisse bien porter par l'histoire, en plus tu as l'air d'avoir pas mal d'imagination. Maintenant il faut que tu te concentres sur la complexité de tes personnages et sur la description pour donner plus de caractère à ta fiction et lui permettre de se démarquer des autres. :)

ps : j'aime bien que le chapitre soit plus loong 😂
pro70
1 188ème
1 095 points
En janvier 2020
pro70 niveau/8 experience 470 facteur
merci beaucoup ^^

pour répondre à ce que tu me dis par rapport à Rose ce n'est pas forcement le fait qu'elle a le savoir absolu mais plus qu'elle est complètement perdu
pro70
1 188ème
1 095 points
En janvier 2020
pro70 niveau/8 experience 470 facteur
Chapitre 12 : étrange…

Ce matin, je me sens différente. Quelque chose de léger est apparu dans tout mon être. Cependant je ne me sens pas totalement détendu. Mon moment passée à décompresser ne m'a pas non plus totalement changée. Je ne suis pas prête encore à me laisser faire. Si j'opère comme cela, je risque de chuter de haut.

Je sais pourquoi je suis comme ça. Rien à voir avec ma vie actuelle mais je ne veux pas l'admettre. Quelque chose a besoin de sortir, je ne sais même pas quoi. Bien sûre ce n'est pas mes parents qui risquent de m'expliquer comment une jeune fille de mon âge est censée faire pour être bien dans sa peau ou simplement sociable, normale. Il faut dire que selon eux, un enfant doit être la reproduction exacte des rêves et des désirs des parents. Mauvaise nouvelle pour eux lorsqu'ils ont découvert une désillusion à mon sujet. Je n'étais pas assez parfaite comparée à d'autres. Mes chers parents ont toujours eu un besoin incessant de toujours ramener n'importe quelle chose à eux ou au gens qu'ils aimeraient être. Au départ, je me suis laissée dire que chaque adulte devait être pareil aux miens mais c'est loin d'être le cas. Je ne sais si c'était réellement de la jalousie ou juste une crainte qui m'a empêchée de vivre correctement. Ou d'avoir le sentiment de vivre.

A quoi bon ressasser mes idées noires ? Hier, je me suis libérée d'un poids avec une main tendue vers moi. Je pense donc à autre chose et me prépare. Ma maison me semble moins pesante aujourd'hui. Je remarque même une éclaircie venant du couloir. Peut être que cette journée sera meilleurs que les précédentes ?

Avec un peu de joie, je me dirige vers le parc, lieux de rendez-vous avec Zéphirine. Lorsque je rejoint mon banc, je suis seule dans le parc. J’attends donc Zéphirine. Après tout je suis un peu en avance. Je patiente une minute, puis deux, puis trois, et toujours personne. J'avoue que ce vide de silence oppressant ne me plait guère et je n'ai aucune distraction aux alentours.

J’aperçois alors une silhouette lointaine mais ce n’est pas elle. Simplement deux hommes qui s'arrêtent près d'un arbre en retrait à quelques dizaines de pas de moi. Les seuls bruits alentours sont le lointain chant d'oiseaux donc je n'entends qu'eux. Je parviens à discerner quelques mots :

« tu pense que c’est elle ? »

Ce doit être une coïncidence mais j'ai eu l'impression qu'ils parlaient de moi. Je me rend compte alors qu’ils me regardent discrètement, essayant de m’observer sans que je ne les remarquent. Ils continuent de me fixer. Je prend peur.

Sans montrer mon inquiétude, je me lève et fais mine de marcher pour rentrer chez moi. Mes craintes se confirment tandis que je sens une présence derrière moi. Ils me suivent. Je double alors le pas et j’entends qu’ils accélèrent aussi. Je n’ai pas eu le temps de savoir qui sont ces hommes. Je réfléchie à comment les semer et, cherchant du regard quelque chose ou quelqu'un qui pourrait m'aider, je trébuche tout d’un coup. Ils se rapprochent de moi de plus en plus. Je n’ai pas le temps de réfléchir. Il me faut une solution.
pro70
1 188ème
1 095 points
En janvier 2020
pro70 niveau/8 experience 470 facteur
je ne risque pas de mettre de nouveaux chapitres ce we mais la semaine prochaine ça devrait être bon
Minou
679ème
1 492 points
En février 2020
Minou niveau/10 experience 885 facteur
J'attends la suite ^^
pro70
1 188ème
1 095 points
En février 2020
pro70 niveau/8 experience 470 facteur
je vais faire tout mon possible pour vous sortir un dernier chapitre avant ma fin de vacance ^^
pro70
1 188ème
1 095 points
En février 2020
pro70 niveau/8 experience 470 facteur
Salut ^^ j'ai réussi à avancer durant les vacances
voici la suite :)

( n'hésitez pas à me donner vos retours )
pro70
1 188ème
1 095 points
En février 2020
pro70 niveau/8 experience 470 facteur
Chapitre 13 : cachées

Les hommes qui sont à ma poursuite se rapprochent tandis que je suis toujours à terre. Je sens le bitume froid qui me glace. Mon cœur bat si fort. Je suis paralysée. Pourquoi je ne me relève pas ? Je ferme alors les yeux. Le temps semble s’arrêter. J’ai peur. Que va t-il m'arriver ? Mon histoire ne peut pas finir maintenant. J’entends leurs pas qui résonnent mais je ne bouge pas. Peut être que j’ai fini par accepter que je ne servais à rien et qu’en finir est plus simple. Seulement un ressenti en moi me pousse à agir. Ce n’est pas encore mon heure.

Tout à coup, tout devient blanc. Je suis aveuglée par ce vide immaculé. Je sens que quelque chose me touche et un frisson me parcoure l'échine. Une main m’attrape alors. Ça y est. Je vais mourir.

Ce bras me tire d’un coup. J’ouvre les yeux et vois Zéphirine en train de me traîner, et de regarder derrière elle, anxieuse. Ma stupeur est rapidement remplacée par mon instinct devant l'urgence de la situation.

Elle et moi courrons alors. Le souffle court et le cœur battant, je suis Zéphirine de près. Elle regarde droit devant elle et garde une face sérieuse et inquiète. Je n’ai pas le temps de jeter un œil sur nos poursuivant que qu'elle emprunte un passage afin de nous cacher. Interloquée, j’aimerais bien qu’elle réponde à mes questionnements mais elle me fait signe, un doigt sur la bouche.

Nous restons là, dans l’ombre d’un enfoncement. Nos poursuivants arrive à l’endroit où nous sommes. Le souffle court, nous écoutons leurs pas qui ne sont pas réguliers. Du coin de mon œil, je peux apercevoir leurs ombres, gigantesques et effrayantes. J'ai l'impression d'être dans un cauchemar mais je ne peux me réveiller. Ironique mais simplement logique définition de cette réalité. Tout mes sens annihilés, j'ai envie de m'échapper comme lorsque je suis sur mon banc pour survivre au quotidien.

Je ne peux pas. Je n'ai pas la possibilité de faire quoi que ce soit. Être impuissante est une sensation que je ne connais que trop bien. Aujourd'hui encore l'ironique sort du destin vient se moquer, me prendre de haut pour finalement me descendre. Une larme chaude, presque réconfortante se niche au creux de mon œil. Comme moi, elle ne contrôle rien. Va t'elle tombée, me trahir ? Me voilà en train de détourner l'attention sur une simple larme pour éviter de faire face aux problèmes. Un comportement puéril qui ne peut cacher mon angoisse bien longtemps. J'ai beau pensée à autres chose, la menace est tout de même là.

Ils ne sont plus qu'à quelques pas de nous. Leurs souffle chauds propagent une buée fine dans la froideur matinale. Je ne suis qu'une fille de 10 ans, totalement stressée, qui a faillit tombée entre les mains de gens malintentionnés, peut être assassin qui sait ? Mes jambes tremblent à cette idée, j’ai envie de crier, de comprendre ce qui se passe mais je ne peux qu’attendre, blottie contre Zéphirine, qui observe du coin de l’œil leurs déplacements.
Minou
679ème
1 492 points
En février 2020
Minou niveau/10 experience 885 facteur
J'aime bien même si je trouve que parfois la syntaxe des phrases est plutôt étrange...
Suite ! ^^
pro70
1 188ème
1 095 points
En mars 2020
pro70 niveau/8 experience 470 facteur
j'ai un peu tardé pour la suite ^^
pro70
1 188ème
1 095 points
En mars 2020
pro70 niveau/8 experience 470 facteur
Chapitre 14 : quelques explications

Après de longues secondes qui semblent être des heures, les deux hommes partent, non sans mécontentement dont l’un l’exprime en frappant un carton. Ce bruit nous fais toute deux sursauter. Une sensation de soulagement me parcoure le corps. Tout ce stress accumulé me retombe tel une enclume et une fatigue lassante me prend. Nous restons cependant cachées au cas où ils reviendraient.

Alors que désormais seul le vent et l’obscurité englobent le silence, Zéphirine s’autorise enfin à me regarder, me fixant de ses pupilles brillantes dans le sombre renfoncement. Je ne vois pas grand-chose et me rapproche pour la voir. C’est à ce moment que je remarque ses yeux rouge de fatigue. Son visage crispé n’est pas celui, innocent, de la veille. Son air sérieux me fais peur. Ou est celle qui hier me racontait son métier avec un regard passionné et illuminé ainsi qu’une joie palpable ? Je ne vois plus cette étincelle, seulement du vide. Je ne vois qu’une adulte prostrée qui se sent guettée tel le gibier du chasseur, aussi décontenancée et impuissante que moi.

Elle m’explique tout bas que ces deux personnes sont entrées dans son appartement hier soir et qu’ils ont tout saccagés. Heureusement, elle n’était pas là à cet instant et, le lendemain, lorsqu’elle est arrivée, elle a tout d’abord remarquée que des objets étaient jonchés sur le sol de son salon. Puis elle a entendu des voix masculines dans le fond. Aussitôt elle a eu le réflexe de rester cachée. De là où elle s’était mise, ses yeux pouvaient voir sans être vu.

Elle pensait alors à de simples cambrioleurs et s’apprêtait à appeler la police lorsqu’elle les entendit en train de discuter :

« - Mince, elle n’est pas là ! Tu pense qu’elle est déjà partie avec la fille ?

- Impossible. Selon Lukas, elle n’est pas au courant. »

C’est à ce moment qu’elle a réellement pris peur car manifestement ce n’était pas de simple cambrioleurs mais des gens bien plus dangereux. Ayant un éclair d’instinct de survie, elle constitua un sac afin de réunir l’essentiel et partir le plus vite possible. Lorsqu’ils ont tout les deux quittés la pièce principale pour inspecter la chambre et la cuisine de l’appartement, elle s’est discrètement faufilée vers la sortie.

Elle avait tout d’abord pensée à s’enfuir directement mais s’est avisée quand elle s’est souvenue que j’étais sûrement aussi en danger. Elle partie en courant et failli se faire renverser.

Sur un croisement qui menait au parc, elle m’a alors aperçu et n’a pas réfléchi en apercevant à l’autre bout les deux personnes qui s’étaient auparavant introduites chez elle. Elle a rassemblée ses forces et m’a prise par le bras tout en continuant de courir en s’essoufflant pour m’inciter à la reproduire et les semer.

Et nous voilà à ce moment, où nous somme cachée, attendant dans l’ombre d’une cachette étroite.
Minou
679ème
1 492 points
En mars 2020
Minou niveau/10 experience 885 facteur
Suite ^^
Confined
532ème
1 755 points
En mars 2020
Confined niveau/12 experience 795 facteur
Suite !
La crique
860ème
1 164 points
En mars 2020
compte supprimé niveau/7 experience 520 facteur
Je vient de lire tout d'un bloc. J'aime beaucoup, vraiment beaucoup cette histoire.
pro70
1 188ème
1 095 points
En avril 2020
pro70 niveau/8 experience 470 facteur
je vais essayer de vous envoyer un chapitre aujourd'hui et pendant les vacances pour vous occuper un peu mais je ne promet rien vu ma connexion peu fiable ^^
pro70
1 188ème
1 095 points
En avril 2020
pro70 niveau/8 experience 470 facteur
Chapitre 15 : et maintenant ?

Moi qui espérait comprendre quelques choses au sujet de ce qui vient de se passer, je vois que Zéphirine est dans le même état que moi. C’est tout de même angoissant. Que se serait il passé si elle n’avait pas été là ? Je n’ose pas l’imaginer.

Pour la première fois depuis ces évènements, je me met soudainement à penser à mes parents. Après tout ils sont peut être inquiets ? Je ne sais pas si je pense cela parce qu’ils le sont réellement ou bien parce que je l’espère. Je me demande ce qu’ils font en ce moment si ce n’est se disputer bien sûre. Je viens de vivre quelque chose qu’une enfant de mon âge ne devrait même pas avoir et au moment où j’ai le plus besoin d’eux, ils sont absents.

Ce que j’aimerais être serrée dans des bras qui me cajoleraient et me diraient tout va bien tu n’as plus rien à craindre. Mais je n’ai pas cette possibilité. Je suis consciente du monde qui m’entoure sans que j’ai le choix et doit envisager tout le danger possible de ce monde pour ma survie. Que va t’il advenir de mon sort ?

Je remarque que je ne suis pas la seule dans mes pensées. Depuis que Zéphirine m’a racontée ce qu’elle a vécu ce matin, elle n’a pas dit un seul mot. Elle se contente de regarder au loin, dans la direction de l’emplacement de son appartement. Ce doit être aussi dérangeant pour elle. Elle a beau être une adulte, son nuage est empli de doutes. Je ne saurais comment l’expliquer mais je le sens.

Après quelques minutes où son regard s’est perdue dans l’horizon, hors de cette cachette de fortune, Zéphirine se tourne vers moi et me souris. Ayant l’air d’avoir retrouvé tout ses moyens, elle se propose alors de me montrer ce qu’elle a pris.

Elle m’explique qu’on ne sait rien de ces gens et qu’ils s’avèrent potentiellement dangereux. Elle a donc pris un sac de secours contenant sa carte bleue au cas où nous devrions fuir ainsi qu’un couteau et beaucoup d’autres choses. Sa lucidité me surprend. Je n’avais à aucun moment envisagée de penser à ce que nous allions faire ensuite. Heureusement que je ne suis pas… que je ne suis plus toute seule.

Mes yeux écarquillées continuent de fixer l’intérieur du sac tandis que Zéphirine m’observe en rigolant. Elle me dit qu’elle est habituée à faire des sacs de survie. Mais dès que ces quelques mots sortirent de ses lèvres, son visage s’assombrit et elle détourna le regard. Nous sommes humaines. Il est normal que nous avons toute deux peurs. Mais malgré tout ce qui peut nous arrivées, je me sens plus rassurée à ses côtés car elle paraît, même si la situation est plutôt étrange, être sûre d’elle. Comme si elle s’était préparée à cela depuis longtemps.

Je ne la connais pas vraiment. Son passé, ses blessures sont inconnus pour moi. Mais une force irrésistible me pousse à lui faire confiance. Du haut de mon jeune âge, c’est la seule personne qui m’es réellement regardé alors je place mon sort entre ses mains.


Je ne sais pas ce qui m’effraie le plus entre avoir été poursuivi par des inconnus ou que ces inconnus me connaisse, nous connaissent. Que vais je faire dorénavant. C’est la première fois que je suis confrontée à une situation autre que mes parents se disputant et moi, assise sur un banc. Je suis perdue.

Je me demande alors pour essayer de me rassurer si ce n’est pas un malentendu ? Après tout pour quelles raisons quelqu’un me chercherait ? Je suis innocente en tout point. Je suis d’ailleurs invisible…

mais alors pourquoi ? Et que va t’on faire maintenant ?
pro70
1 188ème
1 095 points
En avril 2020
pro70 niveau/8 experience 470 facteur
j'ai fait de mon mieux pour vous sortir la suite j'espère qu'elle vous plaira ( n'hésitez pas à me faire des retours constructifs ^^ )
lapinouille
593ème
1 629 points
En avril 2020
J'ai tout lu c'est génial !!!!
pro70
1 188ème
1 095 points
En avril 2020
pro70 niveau/8 experience 470 facteur
merci beaucoup ^^
Harfang
67ème
5 331 points
En avril 2020
Harfang niveau/12 experience 2100 facteur
bravo, j'aime beaucoup
pro70
1 188ème
1 095 points
En avril 2020
pro70 niveau/8 experience 470 facteur
merci ^^
pro70
1 188ème
1 095 points
En avril 2020
pro70 niveau/8 experience 470 facteur
Chapitre 16 : La fuite

Je m’égare dans mes questionnement sans me rendre compte que Zéphirine est déjà en train de préparer quelque chose.

« que fais tu ? »

« Vois-tu, je n’ai pas envie de retomber sur ces hommes et donc malgré mes angoisses, j’essaye de me concentrer afin de voir les possibilités que nous avons pour les semer. Je suis vraiment perdue… »

En me disant cela, elle tourne la tête vers moi et me sourie tristement. En vérité même si je ne la connais pas, elle m’inspire une sorte de confiance. Son nuage bleu est lourd et répète en boucle une sorte de tirade d’incompréhensions. J’arrive à discerner un simple mot : « peur »

Tout comme avec l’homme sur le banc, mes gestes deviennent réflexes et une force s’empare de mon corps. De mes grands yeux d’enfant, je fixe ma main ayant pris celle de Zéphirine et je vois un ruisseau d’énergie s’écouler de mes doigts fins. Mon cœur s’accélère et je ferme les yeux pour mieux me laisser porter. Une douce chaleur se répand jusque dans mes os fragiles, m’enveloppant d’une béatitude qui m’apaise et que j’accepte sans hésiter après tout les événements improbables qui se sont déroulés.

Mes pupilles se relèvent lentement et j’observe le nuage autour de Zéphirine qui réagit avec moins de mouvements saccadés. Sa couleur n’a pas changée mais elle est devenue moins opaque.

Alors que nos mains se touchent toujours, une partie du nuage de Zéphirine s’avance vers moi et me soulève les cheveux tout en se posant sur mon épaule. Un frisson me parcoure l’échine mais je comprend que ce geste est purement attentionné. Zéphirine retire alors doucement ma main. Son visage est plus apaisé que tout à l’heure.

Elle et moi quittons notre abris de fortune et continuons de marcher. Je remarque alors que nous dépassons le parc et me stoppe d’un coup. Mes jambes tremblent. Zéphirine, qui avançait devant moi, s’arrête à son tour. Elle revient sur ses pas et s’abaisse à mon niveau. Elle me questionne sur mon arrêt soudain. Je bafouille et parvient à lui avouer mes craintes de n’être jamais aller plus loin qu’ici.

Je ne suis jamais partie. Vivre dans cette ville me fait mal mais c’est aussi une protection. C’est le seul endroit que j’ai jamais vu. Malgré une routine incessante, vaciller entre le parc et ma maison est un quotidien rassurant pour moi. Avoir peur de l’inconnu, c’est devenu une habitude mais c’est aussi un fardeau je le sais bien. Il m’empêche d’avancer ou simplement de me construire. Comment peut on vivre dans le présent alors que le futur m’angoisse et que le passé me torture ? À quoi bon surtout, quitter le seul endroit que je connaisse et pour aller où ?

Zéphirine me regarde droit dans les yeux :

« Il y a un monde à explorer qui t’attend. Rester ici peut s’avérer dangereux pour nous deux mais je suis là pour t’accompagner. Tu n’a pas à appréhender ce qui est au-delà de cette ville. Je t’assure que voir et découvrir est quelque chose d’inouïe, d’indéfinissable mais surtout d’essentiel.
À toi de choisir… »
lapinouille
593ème
1 629 points
En avril 2020
C'est trop bien j'attends la suite !!!:)
Aujourd'hui, à 09:27
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