chihiro
Chapitre 1 :
J'aime beaucoup les rentrées même si là j'appréhende un peu.
Déjà parce que c'est cool car on ne fait rien de la journée à part remplir de la paperasse inutile le premier jour, et le deuxième les professeurs qui "soi-disant" commencent leurs cours. Mais qui racontent essentiellement leur vie. Finissant l'heure sur le matériel dont on a besoin et de temps en temps accompagné d'un débat trieur/cahier ponctué par un "vous verrez dans 2 mois vos trieurs seront de vrais fouillis". Et c'est pas faux. Mais les cahiers c'est la même chose, avec les pages sautées que l'on était censés rattrapées à cause de jours d'absences, mais qui finissent toujours vides. Ou bien les papiers jamais collés.
Mais ce que je préfère à la rentrée c'est quand même voir mes nouveaux camarades de classe. Déjà parce que j'aime au moins m'entendre avec un peu tout le monde mais aussi parce que c'est marrant de voir les différentes personnalités des gens.
Je prie d'ailleurs pour avoir quelques professeurs qui nous changent de place tout les mois. J'aime bien moi car ça me permet de discuter avec les personnes que j'ose jamais aborder.
J'ai fait un effort et me suis couché tôt pour éviter de ressembler à un zombie le lendemain. Vu que je ne connais personne, donner une mauvaise impression le premier jour c'est pas l'idée du siècle.
J'ai dû changer de sac alors que j'avais réussi à trainer le dernier sur tout le collège.. Repose en paix Serpillère. Passer du format sacoche à sac à dos ça fait bizarre mais bon, il n'était qu'à 15€ donc on va pas se plaindre. En plus il est assez grand pour mettre toute mes affaires. Je me demande comment font les filles avec les sortes de sacs à mains qu'elles se trimballent, déjà qu'il n'y a pas de place mais en plus ça doit être chiant à tenir.
J'ai juste pris ma trousse et une pochette remplie de feuilles, essentiellement pour gribouiller. Ce matin j'ai pu déjeuner, des biscuits à moins de 80 centimes le paquet, la bonne affaire.
Après ça je me suis juste attaché les cheveux et j'ai mis du gloss après avoir hésité quelques secondes.
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( Dessin de mon cru, désolée pour la qualité DS3, j'ai pas de portable ni de scanneur fonctionnel :c )
Je me suis ensuite habillé avec le look qui allait résumer mon année, mon perfecto bleu avec un jean et des baskets montantes.
Je suis parti à pieds. Etant pile situé entre mon ancien collège et mon nouveau lycée, j'ai que 15 minutes de trajet. Par contre, je me demande pourquoi les personnes habitants à la même distance que moi peuvent prendre le bus, déjà que c'est plus lent, mais en plus on est serré comme des sardines en boîte. Et on gaspille de l'argent pour rien qui plus est.
Je fini par arriver et c'est partie pour réussir à trouver sa classe avec tout le monde attroupé devant ! Ils pourraient pas décamper après avoir vu ce dont ils avaient besoin au lieu de rester agglutiner là comme des idiots ? Vous gâchez la vue en plus.
J'ai réussi à accéder aux feuilles placardées sur le mur après plusieurs zigzag. Comme je m'y attendais, je ne connaissais presque personne. Enfin si, il y a deux noms que je connais de loin, aussi une fille que j'ai eu dans ma classe il y a quelques années. J'ai aussi aperçu le nom d'un gars sympa que j'ai croisé à une convention qui discutait avec un de mes amis.
Je suis rentré dans le lycée et je sens que je vais vite m'y perdre.. Je suis monté à la salle indiquée, merci les surveillants pour les indications accrochées un peu partout, on s'y retrouve bien.
Quand je suis arrivé j'ai pu cerner les personnalités des personnes assez facilement. Il y avait déjà des personnes qui se connaissaient, entrain de discuter entre elles. J'en ai fait de même en rejoignant Lucile, la rouquine qui était dans ma classe il y a quelques années qui discutait avec Elliot, le gars avec qui j'ai mangé en convention. C'est assez marrant les coïncidences quand même. En plus je ne sais pas dans quel enseignement spécifique j'ai été accepté, donc ça me donne un sujet de conversation.
Moi : "Yo ! Je sais qu'on est en SES mais je ne sais pas vraiment dans quel enseignement spécifique on est."
Lucile : "Oh salut, enfaite moi non plus je sais pas trop mais je crois bien qu'on est en littérature et société."
Elliot : "Vous êtes au courant que c'est affiché sur votre compte pronote ?"
Moi : "..Eh.... J'connais pas mon code."
Lucile : "J'ai oublié, ça arrive !"
On a plaisanté quelques minutes avant que Elliot nous affirme qu'on est bien en littérature et société. Heureusement d'ailleurs, car si c'était des maths j'aurais sauté par la fenêtre.. Notre professeur principal est arrivé et nous a dit d'entrer. Il a l'air assez jovial, les cours seront un minimum intéressant je pense. Je me suis assis à côté de Lucile et on a discuté avec Elliot qui c'était assis derrière à côté d'un garçon qu'on ne connaissait pas. A un moment dans la conversation, Elliot c'est soudainement esclaffé.
Elliot : "Ah mais t'es un mec ! Je croyais que tu étais une fille, pourquoi tu as un prénom mixte aussi ?"
Moi : "Techniquement, pour une fille il y a deux L alors que moi j'en ai qu'un."
Elliot : "Oui mais qu'en tu ne l'entends qu'à l'oral tu ne peux pas deviner, et avec tes cheveux longs et ton look passe partout on à dû mal à deviner. En plus tu as du rouge à lèvre."
Lucile : "Oh c'est vrai que je viens de capter pour le gloss, qui n'est pas pareil que du rouge à lèvre d'ailleurs ! Mais pourquoi tu en mets ? Tu veux ressembler à une fille ?"
Moi : "Non pas du tout, c'est juste que j'aime bien. Et tu en as aussi toi je te signale, pourquoi je pourrais pas en mettre ?"
Lucile : "Ouais c'est vrai."
?? ( le voisin de table d'Elliot ) : "Mais ça te va bien donc c'est l'essentiel."
Moi : "Oui, merci.."
Lucile : "C'est vrai que j'en serai presque jalouse, en plus tu as plus d'acné, je suis dég.."
J'ai rigolé pour cacher mes rougeurs avec leurs commentaires mais Lucile n'a pas manquée de me taquiner là dessus vu que je finis toujours rouges tomates aux moindres commentaires..
Le professeur a finit par commencer l'appel, ce qui me stress toujours d'ailleurs car j'ai toujours peur de bafouiller ou de ne pas entendre mon nom. Oui c'est ridicule mais bon.. En plus je suis avant dernier, pourquoi je suis toujours en fin de liste ? C'est pas juste.
Professeur : "Sebille Gabriel, demi-pensionnaire, 14 février."
Moi : "Présent. Oui c'est ça."
On c'est retourné vers moi pour me fixer et c'est très gênant. C'est pas de ma faute si je suis né le jour où on s'échange du chocolat quand même ? En plus c'est très bon le chocolat.
J'ai pu retenir quelques prénoms lors de l'appel, comme celui du voisin de table d'Elliot, Sam, ou bien des personnes avec qui j'ai vaguement parlé comme Tim et Sophie assis juste devant moi.
On a entendu quelqu'un toquer à la porte et tout le monde s'est retourné vers lui, on pouvait observer un génie, qui était arrivé en retard le premier jour. Je sais pas si le pire était son odeur de tabac froid ou le fait qu'il en ait rien à faire d'être arrivé en retard, mais on pouvait clairement lire le "je m'en foutiste" sur son front. En plus il est juste avant moi dans la liste d'appel, ça veut dire que je vais devoir me le coltiner dans les cours où on est placés par ordre alphabétique. Et je déteste l'odeur du tabac.
Le prof a été très gentil et l'a laissé aller s'asseoir, au fond de la classe. Cliché le mec.
Les deux premières heures n'ont été que du blabla sur l'année et des distributions de papiers qui vont sûrement pourrir au fond de ma pochette.
La troisième heure était quand même plus intéressante, car on a dû écrire notre prénom et notre nom sur un bout de papier et tout mélanger pour faire des binômes qu'on changera toute les 5 minutes. Servant apparemment à faire connaissance avec des personnes aléatoirement choisies.
Je me suis retrouvé avec une certaine Julie je sais plus quoi, avec un look très cliché, qui est cheveux lisse et bien maquillée avec des vêtements à la mode et le fameux sac à main. Mais je fais toujours des efforts pour bien m'entendre avec tout le monde, donc attendons de connaitre cette personne.
Moi : "Yo."
Julie : "Salut. T'as snap ?"
Moi : "Non désolé. J'aime pas snapchat.."
Julie : "Ah oké.. C'est chelou, t'as un portable au moins ?"
Moi : "Ben oui quand même."
Julie : "Ouais mais généralement on a snap quoi, c'est pratique pour discuter et tout.."
Moi : "Oui mais il y a pleins d'autres trucs pour discuter, comme messenger."
Julie : "Ouais mais même, tu restes cheloue comme meuf."
Moi : "Ah euh.. Je suis un mec.."
Julie : "..Sérieux ? J'aurai jamais devinée !"
Elle commença à me prendre les cheveux en souriant, les tripotant un peu.
Julie : "Ils sont tout doux, je vois rarement de mecs aux cheveux longs c'est pour ça. Mais d'ailleurs t'es maquillé ? C'est bizarre."
Moi : "Pourquoi c'est bizarre ?"
Julie : "Ben parce qu'un mec.. Ça se maquille pas..?"
Moi : "Et pourquoi ?"
Julie : "Ben parce que.. Je sais pas.. C'est plus féminin le maquillage."
Moi : "Et un homme ne peut pas porter de choses féminines ?"
Julie : "Ben si, mais.. Par exemple une femme ça va pas porter.... Je sais pas j'ai pas d'exemple mais t'as compris quoi."
Moi : "Non je ne comprends pas."
Un gros blanc c'est installé, j'espère que je n'ai pas répondu trop froidement car ce n'était pas le but.. On est chacun retournés à notre place initiale après les 5 minutes écoulées pour recommencer le tirage. Je me suis retrouvé avec une fille avec un physique aussi banal que le mien, les mêmes cheveux châtain et yeux marrons. J'avais retenu son prénom lors de l'appel car je le trouvais jolie, Havelsya.
Elle c'est assise à côté de moi en souriant, et jetait un regard amusé dans un coin de la classe. J'ai suivi son regard et elle regardait le mignon blondinet avec lequel elle discutait en arrivant dans la classe. Il était entrain de draguer une fille de façon innocente, c'était assez bizarre. Le plus drôle c'est qu'il se faisait envoyer balader.
Moi : "Tu le connais depuis longtemps ?"
Havelsya : "Assez oui.."
Moi : "T'es entrain de se foutre de sa gueule là quand même.."
Havelsya : "Un peu oui..~"
Elle ria légèrement en jouant avec le stylo qu'elle avait en main et se contentait de me fixer, toujours le sourire aux lèvres.
Havelsya : "T'es mignon, j'aime bien les gars mignons, on est amis ?"
Moi : "Euh ben.. Si tu veux oui.."
J'ai rougit comme une tomate ce qui la fit rire et elle me tapota l'épaule. On a finit par se trouver des points communs, comme le fait de regarder des animés et lire des mangas. Elle avait l'air d'en regarder beaucoup moins que moi mais c'était marrant de discuter ensemble. On a bien discuté.. Les 5 minutes entières, même un peu plus. Je la trouvais assez gentille même si elle était un peu étrange. Le prof a annoncé qu'on ne faisait plus qu'un mélange et qu'après on pouvait aller manger.
Je me suis retrouvé avec un des rares garçons de la classe, car ça m'a aussi assez perturbé, mais on est que 10 pour 25 filles.
Il s'appelait Simon et m'a regardé en soupirant avant de s'asseoir comme un bourrin.
Simon : "Y a que des meufs dans cet classe c'est un truc de dingue j'en peux plus. Troisième d'affilée là. Je sais que j'étais venu en Littso ( littérature et société abrégé ) pour glander mais quand même."
Moi : "Mais euh.. Je suis un mec enfaite."
Simon : "Sérieux ? Même les mecs c'est des gonzesses j'en peux plus !"
Il se mit à rire en me regardant et j'ai rougit de gêne, je ne savais pas vraiment comment prendre ça.
Simon : "Le prend pas mal hein, mais cheveux longs et gloss c'est pas normal quoi."
Moi : "Mais pourquoi ?"
Simon : "Ben quand un mec s'maquille, c'est soit une pute, soit une meuf qui s'assume pas quoi."
Moi : "Pardon ?"
Je me suis levé et suis parti, je sais que la conversation n'allait mener à rien donc c'était pas la peine d'insister. Même si lui donner un grand coup de pied dans le ventre ne m'aurait pas fait de mal. Quand je me suis dirigé vers ma place initiale, je l'ai senti me prendre par les cheveux en tirant très fort, j'ai poussé un grognement suivit d'une injure et me suis retourné pour lui donner un grand coup de coude. Par réflexe, bien évidemment.
Moi : "Tu fais quoi là ??"
Simon : "Putain connard ! Va te faire foutre là !"
Professeur : "Oh qu'est ce qui se passe les garçons ??"
Simon : "Vous avez pas vu ?? Il vient de me donner un grand coup de coude dans la tête !"
Moi : "Désolé mais quand on me tire les cheveux jusqu'à me faire mal j'ai des réflexes."
Professeur : "..Excusez vous tout les deux et retournez à vos places."
Moi : "Désolé, j'ai toujours des réflexes trop violents."
Simon : "Tss, désolé le travelo."
Il avait marmonné la fin de sa phrase ce qui fit soupirer le professeur et je suis retourné m'asseoir à côté de Lucile. Dire que j'avais légèrement culpabilisé pour l'avoir frappé.. Elliot, Sam et Lucile ont été très gentils, me demandant si ça allait. J'ai acquiescé en venant m'essuyer les yeux, quand la colère retombe j'ai toujours l'impression que je vais pleurer alors que je ne suis pas triste, juste un sentiment de rage qui ressort de façon assez brusque je pense.
Le professeur nous a laissé sortir, et Havelsya est venue me voir accompagné de Williams, le blondinet dont on parlait tout à l'heure qu'elle m'avait vaguement présentée.
Havelsya : "On va manger au self ? Enfin on passe aux toilettes avant."
Elle a indiquée mes cheveux de la main et nous a trainée aux toilettes mixtes, seulement ceux de la cour était séparés. Elle m'a dit de me mettre devant le miroir et m'a détachée les cheveux avant de sortir une brosse de son sac.
Havelsya : "Il t'a défait ta jolie queue de cheval. Je vais la refaire attends."
Elle m'a démêlée les cheveux pendant que Williams nous regardait avec un sourire angélique aux lèvres, il ressemblait à un enfant. Elle a finit par me rattacher les cheveux encore mieux que quand je suis arrivé. J'ai souris et me suis retourné pour la remercier, on a ensuite cherchés le self, trouvé après quelques minutes de recherches.
On a fait la queue, il y avait presque personne vu que seulement les secondes était dans le lycée. On c'est assis à une table avec nos plateaux et on a discutés en mangeant, c'était très bon d'ailleurs. Ils étaient tout les deux très gentils, Williams était très bavard et jovial, faisant parfois la discussion tout seul, Havelsya y avait l'air habituée, l'écoutant parler en souriant. Même si je venais de les rencontrer, la discussion n'était pas gênante, même assez fluide je dirais.