De Albert à Lapino par Primadonna - Texte 8 Awards 2020

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Galaxio
chat De Albert à Lapino par Primadonna - Texte 8 Awards 2020
par Galaxio en août 2020

Galaxio
52ème
5 580 points
En août 2020
Galaxio niveau/13 experience 1755 facteur
Nouvelle oeuvre aujourd'hui, des plus originale, puisque Primadonna a choisi le genre épistolaire.
Bonne lecture !

<h2>De Albert à Lapino</h2>
<p align="justify">
(Lettre du Jardinier à Irma)

Ma foi, mon amie, voilà depuis plusieurs jours que Monsieur Tortue est cloîtré chez lui après y avoir amené cette mystérieuse pierre. Je suis bien malheureux pour lui, avez-vous seulement constaté dans quel état il se trouvait dans votre boutique ? J'étais venu vous acheter quelques graines de radis suite à d'importantes commandes, lorsqu'il entra. Il avait un regard vitreux, un air perdu, et les yeux rouges et gonflés tant il avait pleuré. Son apparence était négligée, il était assez sale et misérable, et on sentait bien malgré sa moustache imposante qu'il souriait à l'envers.

Lorsque je voulu prendre de ses nouvelles à la caisse et lui demander s'il allait mieux (question pour le moins stupide au vu de ce que je viens de dire, mais passons), il m'assura, doucement, d'une faible voix, que oui, il allait mieux. J'eus et j'ai toujours, bien entendu, beaucoup de mal à y croire. Notre ami Albert veut nous rassurer, mais se rend-t-il compte de l'image qu'il renvoie en faisant fi de sa toilette ? Ceci dit, il posa ensuite ses achats, qui tombèrent lourdement sur le comptoir, à tel point qu'une boîte posée à côté bascula par terre. Quel boucan cela fit ! Je n'ai pas besoin de vous rappeler ce qu'il se passa ensuite : ce vacarme vous fit sortir de votre réserve, Albert s'excusa en bafouillant, plein de honte et fuyant votre regard. Vous ramassâtes le coffret, dans lequel étaient scellés plusieurs bibelot métalliques, mais surtout, une sublime pierre d'un éclat vert, brillant de mille feux et illuminant la tente. Vous l'offrîtes à notre ami endeuillé d'un sourire qui se voulait amical et plein de tendresse. Il vous remercia, paya, et parti, et ce fut la dernière fois que je le vis.

Quelle tragédie il s'est produit ! Tout le village de Lapino.fr est encore sous le choc. Qui aurait cru qu'une telle chose puis arriver ? Vivant dans l'insouciance du village, j'ai longtemps cru que notre monde était parfait, sans peine et sans pleur. Ce qu'il s'est passé m'a rappelé de la façon des plus brutales que ce n'était qu'une illusion, que nous ne sommes pas à l'abri du malheur, et que l'on peut rire un jour et pleurer le lendemain. L'avenir est tellement effrayant.

Pardonnez-moi de changer de sujet de manière si brusque, je suis curieux, et je me demande bien quelle est cette pierre. Je me creuse la tête depuis plusieurs jours déjà, mais je n'ai aucune idée de ce que cela pourrait être, et vous ne m'en avez pas dit un mot dans votre précédente lettre. Pouvez-vous m'éclairer, ma chère Irma ?

Je dois m'arrêter à là pour cette fois, adieu, chère amie, écrivez-moi vite, et puisse le bonheur trouver Albert.

(Lettre de Irma au Jardinier)

Pour tout vous dire, Alphonse, je n'en ai pas la moindre idée. J'avais reçu ce petit coffre quelques heures auparavant de la part d'un étranger, qui, selon ses dires, visitait le pays. Il m'offrit cela après lui avoir fait don des quelques rubis qui traînaient sur le comptoir, et sur lesquels il ne cessait de loucher. Il semblerait que dans son pays, ces pierres sont très précieuses, et pour me remercier de ma générosité, il me donna cette boîte qui contiendrait, je cite, « toutes sortes d'objet, du plus banal au plus extraordinaire ! ». Quelle idée ! Le coffre ne contenait que des pépites de fer, des fils en argent et cette étrange pierre.

Outre cela, je suis aussi bien en peine concernant Albert, et je demeure aussi impuissante que vous. Je me demande si notre cher Horace ne pourrait pas lui concocter une potion délicieuse, cela pourrait peut-être lui faire du bien ! J'aimerais tellement qu'il aille mieux, il se sent tellement coupable de ce qui est arrivé ; la perte d'un proche pourrait-elle à elle seule changer un être à ce point ?
Allez donc lui rendre visite avec les autres, qu'en dites-vous ? Je serais bien venue, mais nous sommes en plein hiver et beaucoup tombent malades, je me dois d'assurer une ouverture permanente de la boutique, et tu te doutes bien que passer en coup de vent à quatre heures du matin serait ridicule !

Un nouveau malade vient d'arriver et demande des médicaments, je suis navrée Alphonse, il faut que je vous laisse. Je prie avec vous pour que le bonheur puisse trouver Albert.

(Lettre de Albert à Lapino)

Je haïs le monde et son bonheur. Pourquoi rient-il, pourquoi sont-ils pleins de vie, tandis que je pleure et me meurs ? Pourquoi sont-ils baignés de soleil pendant que je suffoque ? Ai-je été mauvais au point de mériter ça ? Suis-je puni pour avoir été coupable ? Aujourd'hui, à la date de mon anniversaire, n'est-ce pas une cruelle ironie que de vouloir mourir lorsque l'on devrait célébrer mon existence ? Je suis las d'être moi-même, je suis las de souffrir. Je suis si malheureux, il est si difficile de se réveiller chaque jour. Je m'excuse, je te demande pardon et te supplie de me pardonner. Je m'excuse, je m'excuse pour tout. Nous n'aurions jamais du nous rencontrer. Je... enfin... non..................................... ........................................ ........................................ .........................

…................................ ........................................ ........................................ ........................................ ....

Me voilà reposé. Je pense qu'il est temps que je fasse une introspection de moi-même, que je me juge et m'analyse, pour ne plus reproduire les mêmes erreurs. Il me semble, ou j'en ai du moins le souvenir, que j'étais quelqu'un de bon autrefois, que je n'étais ni méchant dans mes gestes, ni malveillant dans mes pensées. Il me semble, oui, que j'étais même plutôt gentil et amical. Que s'est-il passé depuis ? Que voulais-je lors de cette dispute ? Je voulais juste blesser et faire du mal, car je l'étais moi-même. Je voulais que tu rampes à mes pattes, que tu me chantes à quel point je suis important pour toi, à quel point je suis aimé et admiré.

Non, en fait, je voulais tout, car je suis envieux de toute belle chose dans ce monde. Je veux les airs de Nicolas le décorateur, ceux qui pousseraient les autres à m'envier, à demander mon attention, car enfin ils ne pourraient se passer de moi. Je veux aussi cette confiance qu'il affiche, celle qui donne l'impression qu'il pourrait défier le monde entier, et que rien ne l'atteint, tant son estime pour lui-même est haute. Je veux, somme toute, réussir et je veux que les autres échouent. Je veux briller lorsque les autres sont éclipsés par ma splendeur. Je veux rire aux éclats lorsque les autres pleurent. Je veux mourir de joie lorsque les autres meurent de désespoir. Je veux que les autres se lamentent à cause de moi. Dans ma chute, je veux entraîner le monde entier avec moi.

Je veux, je veux tellement. Je suis vil et infâme, je danse avec le malheur de ceux qui me côtoient. J'en pleure, je me rends compte qu'il n'y a rien de beau chez moi. Fuyez ! ne vous rendez-vous donc pas compte du danger que je représente ? Partez, partez-tous, ou vous finirez par périr comme il l'a fait ! Je ne peux que vous offrir du poison, sous l'apparence d'une amitié. Je ne peux que vous faire du mal.

J'essaie pourtant, je vous le jure, j'essaie de m'améliorer. J'essaie de répandre le bien autour de moi. J'essaie de consoler les âmes peinées. Mais lorsque je suis vexé, je rejette tout mon mal-être sur ceux qui m'ont blessé, afin de les casser et de les briser.

(Lettre de Alphonse à Irma)

Irma, nous sommes remplis d'inquiétude concernant Albert !

J'ai suivi vos recommandations, et nous sommes partis avec Horace, Nicolas, Axel, Octave et Thibault chez Albert. Lorsqu'il nous a ouvert, il avait les yeux mouillés, et des larmes perlaient sur son visage. Il nous dit qu'il était occupé, mais devant l'insistance d'Axel et devant la potion d'Horace, il consentit à nous laisser entrer. Il semblerait qu'il était en train d'écrire quelque chose dans un vieux grimoire avant que nous n'arrivions. Il nous expliqua que ce grimoire moisi était une sorte d'encyclopédie de chaque objet. Il nous donnait toutes les informations dont on avait besoin sur telle ou telle chose. Pourtant, le livre était ouvert sur un énorme texte qui prenait une page au minimum. Séchant ses larmes, il se contenta de dire qu'il écrivait une lettre (une lettre dans un livre, si je puis me le permettre), et sans dire un mot de plus, ferma ce vieux bouquin poussiéreux et le rangea dans sa bibliothèque.

Nous discutâmes. Axel, dans la fougue de sa jeunesse, parlait des futilités de la vie dans un premier temps, mais vous vous en doutez bien, la conversation a vite fini par tourner autour de Lapino : que s'était-il passé exactement ? Qu'est-ce qui l'a poussé à s'enfuir de chez Mr Tortue en pleine nuit d'hiver, avant d'être attaqué par un renard ? Et, plus que tout, Albert va-t-il mieux ? Il se recroquevilla vite sur lui-même, rongé par la culpabilité. Il dit très peu de chose, et se remit à pleurer. Comment lui expliquer que ce n'était pas de sa faute, qu'il n'avait jamais voulu que Lapino ne meure ? Comment le lui faire comprendre ?

Nous étions tous pris au dépourvus, lorsque soudainement Octave remarqua quelque chose, il se leva, marcha vers le rebord de la fenêtre, sur laquelle était posé un pot de fleur, et demanda : « Dites, Albert. Il me semble que votre fleur était morte, non ? »
Nous nous retournâmes tous vers la fameuse fleur, et Albert confirma lui-même que la fleur était morte depuis une semaine. Mais, comment était-elle revenue à la vie ? Les yeux d'Albert s'écarquillèrent tout à coup et s'agita beaucoup. Alors qu'on le questionnait, car, évidemment, nous ne comprenions pas, il balbutia : « la pierre ».

Ne rigolez pas, Irma, il avait l'air très sérieux. Les autres et moi eurent un léger sourire, tant cette idée nous paraissait farfelue, mais la pierre, posée à côté d'elle, brillait encore plus que dans la boutique. Octave fut le premier à donner son avis : « Albert, je veux bien admettre que le seul paramètre qui ait changé depuis la dernière fois soit la pierre, mais enfin, je ne crois pas en la magie. »
Mr Tortue reprit toute l'ardeur de sa vieille personne et bondit de sa chaise : « si cette pierre peut rendre vie à une plante, il pourrait rendre vie à Lapino ! »
Est-ce qu'Albert avait perdu la raison ? Nous tentâmes de lui expliquer gentiment que c'était impossible, que rendre la vie aux morts n'était jamais arrivé, et je cite Nicolas : que « le faire est contre-nature ! » (Horace était tout à fait prêt à essayer l'expérience, ceci dit).

Albert devint furieux, et la discussion devint vive. Il était entré dans une telle colère qu'il était prêt à nous mettre à la porte et à tenter son expérience seul : « Mais enfin ! Tu comptes déterrer son corps ? » lançait l'un, « Non! Je vais juste placer la pierre à côté de lui ! » répondait l'autre, « Pour un truc dont on est pas sûr ! » finit par hurler le premier.
Octave, en honorable scientifique, fut le premier à calmer le jeu, suivi de Nicolas. Il proposa de réessayer sur une autre plante morte, ce qui ne manquait pas chez Albert depuis la perte de Lapino. Il prit donc la pierre et la posa à côté d'une autre plante morte. Et, incroyable ! La plante en un clin d'oeil reprit vie ! Parvenez-vous à y croire ?

Notre ami Mr Tortue ne put retenir un cri de joie, tant il était excité. Il pensait pouvoir réparer ce qui s'était passé, mais Nicolas maintint ce qu'il dit : Lapino est mort et, aussi douloureux soit-il, il en est ainsi. Nous ne pouvons pas défier les dieux et ressusciter les morts, cela est immoral. La beauté de la Vie réside dans le fait qu'il existe des moments de joie et de douleur, s'il n'existe plus que de belles choses, alors ces mêmes belles choses deviendront banales et perdront de leur valeur. Albert devint fou de rage, et nous mis à la porte. Nous essayâmes de prendre la pierre afin qu'il ne fasse pas de bêtise, mais il était très vif pour son vieil âge, il blessa même notre ami Thibault le forgeron à l'oeil. Devant tant d'agressivité, nous battîmes en retrait, afin de ne pas envenimer davantage les choses. Nous avons décidé de surveiller à tour de rôle la sépulture de Lapino, et de se prévenir grâce au facteur s'il tente quoi que ce soit. Mais nous ne savons que faire de plus, et craignons pour le futur.

(Lettre de Irma à Alphonse)


J'ignore, Alphonse, si vous avez tenté de garder un suspense dans votre façon d'écrire. Si tel est le cas, vous m'en voyez désolée, cela n'a pas fonctionné. Et pour cause : le fameux étranger est revenu dans la boutique il y a de ça quelques heures, et lorsque je lui ai demandé ce qu'est cette pierre, il m'annonça la conclusion que vous avez tiré. Ceci est une pierre de réincarnation, elle est utilisable sur de petits êtres vivants tels que des plantes, mais dès qu'elle sera posée à côté d'un être aussi grand qu'était Lapino, la pierre lui rendra vie, et perdra tout son éclat pour devenir terne et inutilisable.

Plusieurs jours se sont passé après cette rencontre avec Mr Tortue. Je ne vous l'ai pas dit, mais j'avais décidé d'aller le voir pendant un court repos (celle à quatre heure du matin). Je l'ai croisé en pleine rue. Il allait vers le cimetière. Avec un sac. Qui contenait peut-être la pierre. Albert paraissait reposé, et je décelais un certain bien-être en lui, à moins que je ne me trompe. Il était complètement différent de celui qui était venu dans la boutique une semaine auparavant, et il était complètement différend de celui qui vous avait chassé aussi. C'était l'Albert que nous connaissions tous avant la tragédie.

Étant bien entendu d'accord avec vous, j'avais peur que cela soit ce que je pensais. Je l'ai alors accompagné jusqu'au cimetière, et, la première chose qui aurait du me mettre la puce à l'oreille, c'est qu'il n'avait pas rechigné à ce que je sois avec lui. Au contraire, ça lui faisait même plaisir d'être accompagné. Dans le cimetière, il faisait nuit noire, il n'y avait aucune lumière, mise à part celle de mon flambeau, qui éclairait faiblement. Lorsque nous arrivâmes devant la tombe de Lapino, Albert prit la pelle d'or qui était adossée à un arbre non loin d'ici.

« Albert...
— Ce n'est pas ce que tu crois, Irma. »

Lorsqu'il eut creusé un petit trou, il sortit de son sac plusieurs papiers déchirés d'un manuscrit. C'était des lettres.
« Des lettres à Lapino », précisa Mr Tortue.
Ni plus, ni moins que des lettres. La pierre ? Elle était restée chez elle, et toutes ses fleurs avaient repris vie. Il me la donna lorsque nous arrivâmes chez lui, me remercia de toute l'attention que vous autres et moi lui accordons, et précisa qu'il allait bientôt s'excuser auprès de vous.

Il n'y a donc plus rien à craindre. Concernant la pierre, je l'ai scellé dans une pochette, et celui qui l'utilisera sera quelqu'un d'immoral, tout simplement.
Pardonnez-moi, j'aurais bien écrit davantage, mais je viens à peine de rentrer dans la boutique. Il est tard, et il n'y a absolument personne, je vais donc en profiter pour piquer un somme. Porte-toi bien, Alphonse.

(Lettre de Albert à Lapino, enfouie dans la terre)

J'ai longtemps réfléchis, à ce que les autres m'ont dit, et je pensais te rendre la vie, voilà pourquoi je n'ai rien écrit. Je me disais que je pourrai de toute façon t'informer de tout ce qui s'était passé pendant ton absence. Mais j'ai relu ce que j'avais écris. J'ai pensé à mon comportement envers mes amis qui ne voulaient que mon bien. C'était donc ça le comportement de quelqu'un qui veut se perfectionner ? J'agissais comme un petit être borné et esclave de ses sentiments. Tu m'obnubilais de la pire des façons.

Je suis faible et pathétique, mais je veux changer. Je veux devenir quelqu'un d'admirable et de grand par ses convictions. Je veux devenir quelqu'un qui vivrait des peines et des douleurs, mais aussi quelqu'un qui saurait profiter des instants heureux de la vie, le tout sans utiliser de magie ou autre sortilège. Je voudrais être quelqu'un de moral, que toi-même, pourrais respecter.

Tu es parti, mon ami, et je ne douterai jamais de ma part de responsabilité dans ta disparition, même si c'est une véritable souffrance que de vivre avec ce fardeau. Pourtant, je vais assumer mes actes et vivre avec, c'est la voie que j'ai décidé d'emprunter.

Alors dans cette dernière lettre, je te remercie pour tout, Lapino. Je te remercie pour tous les moments qu'on a partagé ensemble, je te remercie d'avoir été toi-même avec moi, et je te remercie pour m'avoir aidé à devenir plus fort.

Adieu, Lapino, je te souhaite d'être heureux dans l'au-delà.
Ton ami, Albert
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PetitSable
151ème
3 575 points
En août 2020
PetitSable niveau/12 experience 1575 facteur
Ton récit m'a ému, je suis vraiment impressionnée ! Tu méritais la place de première en catégorie écriture, c'est certain ! L'écriture, le contexte, les prénoms, tout était parfait dans ton texte pour moi, donc bravo :)
(et comme j'ai toujours aimé les histoires avec des lettres, alors là, c'était génial)
Carlisle
182ème
3 211 points
En août 2020
Carlisle niveau/12 experience 1300 facteur
.
C'est tout simplement ingénieux •3• que ce soit au niveau de l'histoire, de la mise en page, des noms des personnages (avec toutes ses refs de qualité, typique Horace et ses potions ♡). Tu m'impressionnes. Énormément même.
J'adore 😔👌
chenipancinq
857ème
1 317 points
En août 2020
Bonjour,

Merci beaucoup pour vos commentaires ! Je ne m'attendais pas à ce qu'il y ait des gens qui commentent ! 😂 (ceci dit je ne traîne quasi plus sur le jeu, heureusement que l'on m'a prévenu, sinon vous seriez restée sans réponse ! :O)
Je ne sais pas quoi dire de +, mais merci encore, vous me motivez à continuer d'écrire ! :)

Amicalement,
Primadonna
(j'aime beaucoup le genre épistolaire hehe je pense que vous vous en êtes rendu compte)
Aujourd'hui, à 23:46
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