Un amour impossible - [Réecriture]

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Hopee
chat Un amour impossible - [Réecriture]
par compte supprimé en novembre 2018

Hopee
712ème
1 198 points
En novembre 2018
compte supprimé niveau/9 experience 525 facteur
Bonsoir !

Je me lance dans la réécriture de ma fiction ''Un amour impossible'' qui avait été posté ici il y a 3-4 ans (en 2014 je crois). Je ne sais pas si mes lecteurs sont toujours là, mais je serais ravie d'en avoir d'autres. Merci d'avance.

Prologue :
Elle, Mélina, à peine douze ans jeune fille comme il y en a des milliers.
Lui, Christophe, professeur de technologie.
Elle vivait une vie banale, presque ennuyante, se sortant peu à peu d'une periode difficile, une vie pas très heureuse sans pour autant être très triste. Il vivait une vie normale, rythmée par son travail, son divorce et ses enfants.
Et puis, ils se sont rencontrés. Rien de plus normal, me diriez vous, un professeur qui rencontre des jeunes adolescents. Jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse de lui, et que tout dérape dans leurs petites vies...
Elle est tombé amoureuse de lui quand elle ne voulait plus jamais avoir à tombé de sa vie. Et dans sa chute, il l'a sans vraiment le vouloir, suivi.

J'espère que ma fiction plaira autant qu'avant, ça m'avais fait beaucoup plaisir de partager mes écrits avec certaines personnes d'ici, et j'espère m'être améliorée.
Merci à tous,
Bonne soirée
lapinou25
2 892ème
740 points
En décembre 2018
lapinou25 niveau/8 experience 390 facteur
Suite
Astral(e)
621ème
1 568 points
En décembre 2018
Astral(e) niveau/8 experience 680 facteur
Suite !!
Apocalypse.
1 522ème
970 points
En décembre 2018
Toujours là, même des années après :D
Suite !
Hikari.
296ème
2 502 points
En décembre 2018
Hikari. niveau/12 experience 1015 facteur
Ouaaah malgré ma mémoire un peu défaillante je me souviens de cette fic, heureuse de la relire ! (:
Hopee
712ème
1 198 points
En décembre 2018
compte supprimé niveau/9 experience 525 facteur
Merci beaucoup à tous (:

Chapitre Un (point de vue de Melina) :

Je marche, sans trop faire attention aux gens, vers mon premier cours de technologie. Les autres élèves de ma classe marchent devant moi, et le surveillant nous montre où se trouve le cours que nous devons avoir en premier aujourd'hui. Pendant quelques minutes nous attendons devant, que le professeur sorte et nous autorise à rentrer. Mes camarades parlent entre eux, mais ils ne font pas vraiment attention à moi. Ma rentrée en sixième était la veille, et je ne connais personne. Mes années scolaires précédentes n'étaient pas belles, je recevais beaucoup de moqueries, et j'espère vraiment que cette année va être meilleure, même si je sais qu'elle ne va pas pour autant être merveilleuse.
La porte s'ouvre et un homme en sort. Il est grand, mince, il a des cheveux noirs bouclés et des yeux d'un vert dont on en voit rarement. Quelque chose m'intrugue en lui, il paraît si mystérieux, si différent des autres adultes que j'ai pu voir dans cet établissement depuis hier. Son regard se pose sur moi, et je baisse le mien, perturbé qu'il fasse attention à moi.
Nous rentrons tous, et je m'assoie au fond de la classe, à côté d'une fille que je ne connais pas.

<<- Bonjour, mon nom est Monsieur Pont, je suis professeur de technologie dans ce collège depuis plusieurs années, j'espère arriver à m'entendre avec vous pendant l'année ou les annees qu'on risque d'être obligés de passer ensemble. Mon prenom c'est Christophe. Vous avez des questions ? >>
Personne ne répond. Tout le monde le regarde. Il sourit et commence à faire l'appel. Quand vient mon nom et que je lève la main, je sens son regard me fixer, avec une grande intensité, avant de continuer à vérifier si tout le monde est bien présent. Tout le monde l'est, donc il essaye de commencer son cours. Les élèves font du bruit, beaucoup de bruit, et au lieu de les punir ou de leurs crier dessus comme l'aurait fait n'importe qui à sa place, il rigole avec eux. Je ne comprends pas pourquoi il fait ça, ce n'est pas comme ca qu'il va se faire respecter, il va finir par se faire détruire, ou pire, viré.
Pendant plus d'une heure, ça se passe comme ça. Mes camarades commencent déjà à l'apprécier, à aimer son cours et à lui poser beaucoup de questions. Parfois, tout les quart d'heure à peu pres, il pose furtivement son regard sur moi, comme pour s'assurer que je suis toujours là, car il ne peut pas m'entendre, je reste silencieuse, je n'ai pas envie de rigoler et d'ailleurs il n'y a rien de marrant, et encore moins de parler. Je me sens seule, alors que je suis entourée, je me sens mal, alors que j'ai toutes les raisons de me sentir bien.

Le cours se termine et les élèves ont dû mal à quitter la salle, on dirais qu'ils veulent continuer à rester avec lui. Dés que j'entends la sonnerie, je sors de sa salle en claquant la porte le plus fort possible, d'ailleurs je ne sais même pas pourquoi je fais ça. Je l'entends crier mon nom, mais je ne me retourne pas. À quoi bon ? Je n'ai rien à lui dire, ni à lui ni à personne d'autre. Ils ne peuvent pas comprendre. Je rejoins mon prochain cours, je suis la première à y rentrer. Le professeur est vieux, il enseigne les sciences de la vie et de la terre, et il ne semble pas du tout être du même style que le professeur de technologie. Au moins lui les élèves le respectent.
Le cours passe lentement, et je ne fais que penser à Monsieur Pont, à ses yeux si vert qui ressemble aux miens, à sa voix, et à sa manière d'être si différent des autres, sans pour autant être rejeté. Je me nois dans mes pensées, si bien que le professeur me demande d'être plus attentive, ce qui étonne les autres élèves, moi qui est si attentive d'habitude. Ils ne comprennent pas ce qui m'arrive, et moi non plus je ne comprends pas, ça ne m'est jamais arrivé avant. La cloche sonne encore une fois, et en sortant dehors pour rentrer chez moi car c'est l'heure de la pause, je le vois discuter avec la directrice du collège. Celle ci me sourit, tandis que lui ne fait que de me regarder.
Son regard me déstabilise tellement. C'est troublant ce qui m'arrive aujourd'hui et je n'arrive pas du tout à mettre des mots sur ce que je ressens. J'ai l'impression qu'il lit en moi, qu'il devine ce que je ressens, plus que n'importe qui. Et cette impression est horrible.

Mais je me dis que ça ne peut pas être pire, que ça sera sûrement passé demain, ou au pire dans quelques jours..

[Ce chapitre n'est pas du tout parfait, il y a sûrement beaucoup d'erreurs, j'essaye de me souvenir en écrivant de comment s'était réellement passé cette journée, ce jour où j'ai rencontré cette personne qui a sans le vouloir changé ma vie, mais les souvenirs sont parfois flous, j'essaye de me souvenir ce que j'ai pu ressentir à cette periode là, mais mon opinion actuelle sur cette personne a beaucoup changé et j'ai pris conscience de beaucoup de choses, donc excusez moi si ça ressent par rapport à avant, mais j'espère que ça vous plait quand même]
Apocalypse.
1 522ème
970 points
En décembre 2018
Suiteeeeeeee
Hopee
712ème
1 198 points
En décembre 2018
compte supprimé niveau/9 experience 525 facteur
Chapitre Deux (point de vue de Melina)

Quelques jours passent. Le week end arrive et pendant ces deux jours où je ne le vois pas du tout, je ne pense pas à lui. Bizarrement, c'est comme si il n'existait pas. Je parle avec ma famille, mes amis, je fais mes occupations habituelles comme si il n'existait pas. Et je n'y pense même plus, même pas pour me rappeler ce que j'ai ressentis le jour de mon premier cours avec lui.
Le lundi arrive et je rejoins le collège. Il y a un seul professeur que je n'ai pas encore eu, la routine commence à s'installer, c'est tout les jours pareil, toujours les mêmes gens et toujours les mêmes mots. Mais j'aime bien cet établissement, les élèves sont pour la plupart respectueux et les professeurs, à part un ou deux, sont gentils. Ça ne me dérange pas de les supporter chaque jours.
Quand la cloche sonne, je me range avec les autres élèves pour attendre la professeur d'arts plastique, celle que je n'ai encore jamais vu. Elle met du temps à arriver donc je regarde autour de moi. À l'autre bout de la cours, il est là, avec une classe de quatrième. Je le regarde, il ne fait pas attention à moi, il parle avec une jeune fille plutôt belle, et elle sourit de toutes ses dents. Je sens venir en moi une haine contre cette fille, cette fille que je ne connais pas, que je n'ai jamais vu de ma vie, et ce n'est pas une habitude pour moi de détester des gens que je n'avais jamais vu auparavant, qui ne m'ont jamais rien fait. La professeur arrive et juste avant que je franchisse la porte qui va me séparer de lui et me le faire perdre de vue, je me retourne. Il lève les yeux vers moi et je sens les battements de mon coeur accélérer, comme si j'avais vu quelque chose de choquant alors que ce n'est que son regard. Son regard qui me tue, me brise en milles morceaux, qui a une force sur moi, qui me déstabilise plus que n'importe quoi.

La porte se ferme. Elle claque lentement, et je ne le vois plus, subitement. Comme si il avait disparu. Mais mon coeur, lui, ne cesse de battre plus fort, et je tremble, comme si il venait de se passer quelque chose d'inhabituel. Pendant une heure, je ne pense qu'à ce qu'il vient de se passer, la professeur se présente elle et son cours ce qui n'est pas très intéressant donc je ne rate rien mais je lui donne une mauvaise image de moi dès la première fois. L'image d'une élève qui n'écoute pas en cours, alors que c'est à cause de quelque chose que je ne contrôle pas, et que je ne comprends pas du tout moi même. Cet homme n'est pas spécialement beau, ni gentil, il n'a pas vraiment de qualités, d'ailleurs ma première impression sur lui a été mauvaise, il me fait presque peur. Et pourtant mon corps et mon coeur réagissent différemment à la vue de sa personne. J'ai peur de ce qui pourrait se passer, que ça ne s'arrête jamais, ou que je ne comprenne pas, que tout recommence à chaque fois. Quand la cloche sonne, je me précipite dans le couloir, avec au fond de moi, l'espoir de le revoir, ce qui n'arrive pas. Il est sûrement à l'autre bout du collège, nous avons monté quelques escaliers depuis la dernière fois que je l'ai vu donc il n'est sûrement pas dans les parages. Je n'ai pas envie d'aller vers lui, ni de lui parler, ni qu'il vienne vers moi, mais je veux le voir, voir son regard, et avec un peu de chance son sourire. Je ne sais pas pourquoi j'ai envie de ça mais j'en ai envie.

Mais les cours passent et je ne le vois pas, et pourtant il ne sort pas de ma tête. Il est toujours là et je ne sais pas quoi faire pour ne pas y penser. J'en ai presque l'impression que c'est impossible. Pourtant, il y a quelques jours, je ne le connaissais pas, je ne savais même pas qu'il existait, et d'un coup il est arrivé dans ma vie et il ne veut pas sortir de ma tête depuis.
La journée arrive à sa fin, et je rentre chez moi, sans même le croiser une dernière fois. Je me dis que j'aurais peut être plus de chance demain, mais je ne devrais pas me dire ça, je ne devrais même pas penser à lui. La soirée se passe normalement, je prends ma douche, je mange un petit peu, je fais mes devoirs, puis je finit par me coucher tôt. Et même la nuit, il ne sort pas de ma tête.

[Rêve]
Je suis au bord d'une fenêtre, mes poignets sont en sang, et une lame est posé à mes pieds. On dirais que je veut me tuer. Il n'y a rien ni personne autour de moi, excepté cette fenêtre et un vide immense sous mes pieds. Et cette lame, avec laquelle je me suis mutilé. Je m'apprête à me laisser tomber, mais des mains me rattrapent me tiennent et m'empêche de basculer vers la mort. Des mains se posent sur mes yeux.
<<- Je ne veut pas que tu sache que c'est moi qui te sauve la vie. Donc ne me regarde pas. Mais sache que je serais toujours là, quelque part, et que je ne te laisserais jamais faire un tel acte. Tu es bien plus importante que tu le crois, Melina. >>
Il ferme la fenêtre, et part. Je n'ai pas eu le temps de voir son visage. Je baisse les yeux et voit que la lame n'est plus où elle était quelques minutes plus tôt. Mais j'ai reconnu sa voix, je sais que c'est lui, je le sais. Mon professeur de technologie m'a sauvé la vie.
[Fin du rêve]

Je me réveille en sursaut, bien trop tôt, choquée par ce rêve, ce rêve qui paraissait si réelle.
Une scène si triste, si noire.
Comme un extrait de mon futur.
Astral(e)
621ème
1 568 points
En décembre 2018
Astral(e) niveau/8 experience 680 facteur
suite
Kitsune
437ème
1 955 points
En décembre 2018
Kitsune niveau/9 experience 1060 facteur
Suiiite j'avais commencé à lire cette histoire il y a longteeemps mais je veux toujours savoir la suite
Hopee
712ème
1 198 points
En décembre 2018
compte supprimé niveau/9 experience 525 facteur
Chapitre Trois (point de vue de Melina)

Ce rêve m’a bouleversé. Je ne sais pas pourquoi j’ai rêvé de ça, mourir n’est pas dans mes projets et la mort n’est pas quelque chose auquel je pense souvent. Je sais qu’elle existe, je sais qu’un jour elle va venir me rendre visite, mais pour moi c’est loin, ce n’est pas quelque chose dont j’ai envie, en tout cas pas pour le moment, même si je sais qu’elle peut survenir n’importe quand. Ce rêve m’a bouleversé mais je dois, malgré ça, commencer ma journée donc je me lève et me prépare pour les heures qui vont suivent. Aujourd’hui, j’ai cours de technologie, en première heure. Je l’attends avec impatience depuis une semaine, mais j’appréhende aussi. La semaine dernière, je n’ai pas répondu quand il m’a appelé lorsque j’ai claqué la porte en partant précipitamment, et j’ai peur qu’il insiste aujourd'hui. Mais je ne pourrais pas l’éviter éternellement donc je me rends au collège. Quand j’arrive là bas, la plupart des élèves de ma classe sont déjà devant la grande porte de l’établissement, attendant que ça ouvre. Nous sommes les seuls à commencer à cette heure là. Je les écoutent parler entre eux mais je ne dis rien. Je ne me vois pas devenir leur amie. Le surveillant arrive et nous ouvre la porte, je marche doucement mais les autres s’arrêtent en chemin pour parler, rigoler et aller aux toilettes, donc je finis par être première.
Je rentre dans la salle. Il est là, seul, assis à son bureau, en face de son ordinateur. Quand il entend la porte s’ouvrir, il relève les yeux et me regarde.
<< - Bonjour, Mélina. >>
Et un vent. Je baisse les yeux et me laisse tomber sur la première chaise qui vient. Il ne doit pas comprendre mon comportement mais j’en ai rien à foutre. Je ne suis pas là pour lui plaire, ni pour plaire à n’importe qui d’autre d’ailleurs. Faudrait déjà que j’arrive à plaire à la vie.
La vie est dure, la vie me brise, la vie m’emmerde et me fait des doigts d’honneur. La vie est une pute, une pute qu’on ne paye pas mais qui nous nique quand même.
Les autres adolescents arrivent et je ne suis enfin plus seule avec ce professeur si différent des autres. Je n’arrive même pas à me dire qu’il est professeur.
<<- Bonjour, j’espère que vous allez bien et que votre semaine s’est bien passé. Ça fais déjà une semaine que nous nous sommes pas vus ! Vous vous rendez compte ? Bref, je vais changer les places aujourd'hui. Je vais mettre devant ceux qui ont pas l’air d’aimer être devant. >>
Ce fils de pute. Évidemment, je ne l’insulte que dans ma tête. D’ailleurs j'aurai bien aimé qu’il entende. Il m’appelle en premier et je suis obligé de prendre mes affaires pour me diriger lentement sur la chaise qui est presque collé à son bureau. Et bien évidemment, il n’y a personne à côté de moi, ce qui empire le malaise de la situation. Il commence son cœur, tout en me lançant des regards, l’air de rien. Cet homme va me rendre folle et je ne sais même pas s’il s’en rend compte, et d’ailleurs, je ne l’espère pas.

Après nous avoir expliqué ce que nous devions faire, nous prenons chacun un ordinateur et nous travaillons. Je comprends à peu près ce qu'il fait faire, et d’ailleurs je prend l’ordinateur le plus loin possible de lui. Son regard se pose sur moi de temps en temps, et je le sens, mais j’essaye de ne pas me déconcentrer dans mon travail. Je dois l’ignorer, et faire comme si mon coeur ne battait pas beaucoup trop vite quand il est près de moi, faire comme si je contrôlait tout alors que je ne contrôle plus rien. Les minutes passent, si lentement, et j’ai l’impression que je suis ici depuis des heures entières, alors que ce n’est que le premier cours de la longue journée qu’est le vendredi. Dix minutes avant la sonnerie, il vient derrière moi et fait mine de regarder ce que je fais. Puis, il prend une chaise et la positionne près de la mienne. Mon coeur bat vite, beaucoup trop vite, et j’ai l’impression qu’il va exploser si il pose son regard une fois de plus sur moi, une fois de trop.
<< - Mélina ? >>
Je le regarde quelques secondes avant de détourner les yeux et de continuer à agiter la souris. Il me l’arrache des mains et la pose loin de moi, avec sûrement l’espoir que j’écoute ce qu’il veut me dire.
<<- Pourquoi t’aimes pas parler ? >>
Une question. Une putain de question. J’aimerais lui hurler que je n’en sais rien, qu’il s’est passé beaucoup trop de choses dans ma vie pour que je sois comme tout le monde, que rien ne va, que je suis seule et que c’est comme ça, mais rien ne sort de ma bouche.
<<- Je sais que tu vas pas me répondre, en tout cas pas maintenant. Mais je veux que tu sache que si un jour tu as un problème, que quelqu'un s’en prend à toi, tu ne seras jamais seule, qu’il y aura toujours quelqu'un ici pour t’aider. Mais il faut que tu trouve un professeur avec qui t’arrive à parler, à qui tu fais confiance, et quand je dis ça je ne dis pas que ça doit être moi, mais si jamais je t’inspire plus que les autres, tu peux venir me voir, je t’aiderais. D’accord ? >>
Que dire ? C’est inattendu. Il me regarde et je hoche doucement la tête, comme pour le remercier d’avoir pris le temps de me dire ça, de faire attention à moi, même si je ne compte pas lui parler. Il remet la chaise à sa place et la cloche sonne pile à ce moment là.

Je sors du cours choquée, étonnée, repassant en boucle dans ma tête les mots qu’il vient de me dire. Ce n’est pas une chose ni des paroles à laquelle je m’attendais de sa part. Le rêve de cette nuit, ou plutôt le cauchemar, suivi de ça, me fait me poser beaucoup de questions. Pourquoi fait il attention à moi ? Je ne lui ai rien demandé, je n’ai jamais été vers lui, je ne suis pas différente des autres élèves. Il y a pleins d’autres personnes à aller voir, autre que moi, tant de gens à aider qui eux voudraient bien de son aide, contrairement à moi qui est prête à tout pour qu’il abandonne son idée. D’ailleurs je me demande pourquoi c’est précisément le professeur auquel je pense tout le temps qui vient vers moi. Peut être que j’ai ressentis qu’il allait agir ainsi ? Je n’en ai aucune idée et je déteste ne pas avoir de réponses à mes questions, pourtant je préférerais mourir que d’avoir à les lui poser. Je n’en ai jamais rien eu à faire du regard des autres, et pourtant ça me tuerait qu’il est une mauvaise image de moi. C’est en me disant ça que je sais que je ne suis pas complètement indifférente à lui, et que je n’arrive d’ailleurs pas à l’être. Mais ma carapace est trop précieuse pour le laisser la transpercer, et je n’ai aucune idée de si ça resterait entre nous deux ou pas. Alors il faut que je me contente de continuer ma vie, malgré tout les défauts qu’elle a, et que je l’ignore complètement, jusqu'à ce qu'il laisse tomber. Il ne faut pas que je craque avant ça.
Mais ça ne doit pas être si difficile de ne pas parler à quelqu’un à qui on a jamais parlé.
Kitsune
437ème
1 955 points
En décembre 2018
Kitsune niveau/9 experience 1060 facteur
Suite !!! :)
Apocalypse.
1 522ème
970 points
En décembre 2018
suite !
Hopee
712ème
1 198 points
En janvier 2019
compte supprimé niveau/9 experience 525 facteur
Désolé du retard, j'ai peu de temps en ce moment, je poste la suite dés que je peux 😉
Hopee
712ème
1 198 points
En janvier 2019
compte supprimé niveau/9 experience 525 facteur
Juste pour vous prévenir, au cas où ça intéresse certains de mes lecteurs de Lapino, mon premier roman sort en mars et sera dispo dans la plupart des librairies et sur la plupart des sites de ventes, il s'intitule ''Elle me regardait'' (:
Galaxio
44ème
6 291 points
En janvier 2019
Galaxio niveau/13 experience 1755 facteur
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Hopee Juste pour vous prévenir, au cas où ça intéresse certains de mes lecteurs de Lapino, mon premier roman sort en mars et sera dispo dans la plupart des librairies et sur la plupart des sites de ventes, il s'intitule ''Elle me regardait'' (:

Félicitations (:
Hopee
712ème
1 198 points
En janvier 2019
compte supprimé niveau/9 experience 525 facteur
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Galaxio Félicitations (:

Merci beaucoup (:
Astral(e)
621ème
1 568 points
En janvier 2019
Astral(e) niveau/8 experience 680 facteur
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Hopee Juste pour vous prévenir, au cas où ça intéresse certains de mes lecteurs de Lapino, mon premier roman sort en mars et sera dispo dans la plupart des librairies et sur la plupart des sites de ventes, il s'intitule ''Elle me regardait'' (:

Oh ! Bien joué !
Hopee
712ème
1 198 points
En janvier 2019
compte supprimé niveau/9 experience 525 facteur
Chapitre Quatre

Les jours passent et je ne sais plus quoi faire. Monsieur Pont ne veut pas sortir de ma tête. Je n’arrive pas à l’oublier, je n’arrive pas à faire comme s’il n’existait pas, comme s’il ne voulait pas m’aider. Je le croise tout les jours, tous les matins, toutes les après midi, et à chaque fois, il me sourit, mais je l’ignore. Je crois que parfois je souris toute seule, alors que je n’ai pas envie, et souvent je dois me forcer pour ne pas lui sourire, comme si c’était quelque chose d’automatique quand il était là. Le surveillant du collège est son meilleur ami et pendant toutes les récréations il reste avec lui, à quelques mètres de moi. Je n’ai pas d’amis ici alors je reste seule et parfois je m’enferme dans les toilettes juste pour ne pas le voir. Le voir devient parfois trop pénible, trop dur, son regard me tue et son sourire me brise.

« Je te regarde vivre, sourire, rire
Dans tes yeux je vois trop de souvenirs
Ton sourire, tes yeux verts
Tes fous rires, tes galères
Et j’me dis qu’avec toi, j’ai sûrement pas d’avenir »
Alors je me mets dans un coin de la cours et j’écris, j’écris autant que je peux, et il revient sans cesse dans mes mots, il est sans cesse le centre de tout ce qui peut sortir de mon cerveau. Et j'ai l'impression que je deviens folle.
« Je te regarde, et je fais semblant
Et j’me dis que pour toi je ne suis qu’une enfant
Ton sourire est un soleil dans ma vie où il y a trop de vents... »
Quand la cloche sonne, je mets mon carnet dans mon sac à dos, et je retourne en cours, en faisant attention à ce que personne n’ai vu ce que j’ai écris sur lui. Personne ne peut comprendre, moi même je ne me comprends pas, et j’écris pour essayer de comprendre, mais ça ne m’aide pas.
Monsieur Pont me regarde partir vers mon prochain cours, et j’essaye de ne pas me retourner, de ne pas lui montrer que je m’intéresse à lui, car sinon il ne va jamais me laisser tranquille, et je ne vais jamais l’oublier.
« Que tu ne viennes pas vers moi aurait tout arrangé, que tu ne fasse pas attention au fait que j’étais différente, que je ne parlais à personne. Ça aurait tout arrangé. Je me serais débrouillé seule, je te le promets, j’aurais réussi, comme je l’ai toujours fait. Je n’étais pas faible, c’est toi qui m’a rendu faible. »

Plusieurs jours passent. Nous arrivons lentement vers le mois d’octobre. Je n’ai qu’un cours par semaine avec lui, de une heure et demi chacun. Il ne me parle pas, à part pour me dire si j’ai bien fait le travail demandé ou non. Heureusement qu’il n’essaye pas d’aller plus loin dans ses mots. Je fais tout pour l’éviter, je quitte ses cours le plus vite possible, je viens dans les derniers, et quand il est dehors, je me mets le plus loin possible de lui, à l’abri de son regard. Et je continue d’écrire sur lui.
« Tout est si flou dans ma tête. J’essaye d’aller bien, j’essaye d’aller mieux, de me dire que j’ai une belle vie comparée à certains, que je vis plutôt bien, que je m’en sors chaque jour, et que tu n’es qu’un détail parmi tout ça. Mais je n’arrive pas à te considérer comme un détail dans ma vie. Tu es le gros détail que l’on voit beaucoup trop, Christophe, tu es le soleil alors que je suis la lune. Et ça fait mal, tellement mal, et je n’ai aucune idée de pourquoi. Tu es une douleur supplémentaire dans ma vie, une question sans réponse, une étoile qui ne brille pas assez, tu es le jour alors que je suis la nuit. J’ai peur, si peur, que ça ne s’arrête jamais, que ce que je ressens soit éternel. Je n’ai jamais été heureuse et l’amour ne rend pas heureux à ce que je vois. Tu es entré dans ma vie, comme ça, d’un coup, et depuis je suis perdue. Complètement perdue. J’ai l’impression que tout ça n’est qu’un jeu, une énigme, mais je n’arrive pas à gagner, je n’arrive pas à la résoudre. Alors je reste là, seule, et j’attends, j’attends que tout cesse, en sachant très bien au fond de moi que ce n’est pas prêt d’arriver. Mais pour vivre il faut de l’espoir et j’en ai même quand je n’ai aucune raison d’en avoir. »

Tous les jours, j’écris des lettres, qu’il ne va jamais lire, dont il ne va jamais connaître l’existence. Je fais ça pour essayer de comprendre, mais ça ne marche pas, je continue quand même car je trouve ça beau la façon dont les mots de s’accrocher l’un à l’autre, de rimer entre eux. Mes textes ne sont pas spécialement beau mais ils le représente lui. Ils représentent aussi les sentiments que j’ai pour sa personne, qui ne sont ni beaux ni normaux, qui sont juste cruels et beaucoup trop insupportables. Être amoureuse de lui ne me paraît pas être ce qui m’arrive, mais j’ai l’impression que ça se rapproche quand même beaucoup de ça, mais je ne vais jamais l'admettre. Et puis ce n’est peut être qu’une impression, après tout c’est possible. Je ne serais même pas étonnée, il m’arrive tellement de choses dingues en ce moment que plus rien ne m’étonne.

Les vacances approchent, approchent, jusqu’à être au dernier jour avant les vacances. J’ai cours avec lui aujourd’hui. Comme d’habitude, je ne me dépêche pas, je marche le plus lentement possible vers sa salle. Quand j’arrive dans la cours, il est dehors, c’est la première fois qu’il nous attend là, je ne sais pas pourquoi d’ailleurs.
<< - Mélina ! >>
Je relève les yeux vers lui. Il me sourit. Putain, son sourire est magnifique.
<<- Dépêche toi d’aller en cours. >>
Sa voix est neutre. Il n’est pas gentil ni méchant. Je l’ignore et continue d’avancer. Quand j’arrive près de lui, il se met à marcher, à côté de moi, jusqu’à son cours. Je soupire. Ce professeur est insupportable. Mon cœur bat vite, beaucoup trop vite, et j’ai pour la millième fois depuis que je le connais l’impression qu’il va exploser. Les autres élèves arrivent petit à petit. Ma place est toujours devant, malheureusement, et c’est horriblement gênant d’être ainsi si près de lui, mais je ne peux rien y faire. Je pense que ça empirait les choses si je me plaignais. Son regard me tue, son sourire me brise. Comme depuis la première fois que j’ai croisé son regard, son putain de beau regard.
Le cours passe. Une heure et demi qui me paraisse être une éternité. Ses yeux se posent beaucoup trop de fois sur moi, et ça me déstabilise beaucoup trop. Les larmes me montent aux yeux mais je fais tout pour ne pas les laisser couler, et je parviens à me contrôler. Pour le moment en tout cas. Quand la cloche sonne, je m’enferme dans les toilettes et pleure toutes les larmes que mon corps puisse contenir. C’est la première fois que je pleure pour lui, la première fois que je pleure pour un homme d’ailleurs. Les humains sont des connards, des sombres connards. Personne ne sait que je suis ici et je ne sais pas combien de temps j’y reste. Cet homme me bouleverse beaucoup trop, rien qu’avec un regard ou un sourire, et je ne veux pas. Je ne veux pas avoir à vivre ça, ça me fait beaucoup trop peur. Ne jamais s’attacher à quelqu’un.
Je finis par sortir, et aller à la cantine, avec du retard évidemment. Le surveillant ne me dit rien, il a sans doute remarqué mes yeux rouges. Et puis, de toute façon, ce n’est pas important. Et puis, de toute façon, c’est le meilleur ami de Monsieur Pont.

Je ne mange rien et finit par balancer mon plateau à la poubelle, énervée. Je le déteste de me faire cet effet là et je me déteste de ressentir ça. La vie est bien trop cruelle avec moi, elle se fout de ma gueule, se moque de moi sans cesse. Rien n’allait avant lui et pourtant j’ai l’impression que tout est pire depuis qu’il est là. Je pars au cdi, pour éviter de le croiser dans la cours de récréation, de croiser son regard encore une fois dans la même journée, ce que je ne supporterais sans doute pas, et je lis pendant presque une heure un roman qui me ressemble, un roman qui finit mal, un roman où est un professeur et une élève sont les personnages principaux du début à la fin. À quatorze heure, je pars en cours d’anglais, et au lieu d’écouter ce que la professeur raconte, je me mets au fond de la classe, et j’écris des choses qu’il ne va malheureusement, ou pas d’ailleurs, ne jamais lire.

« Et aujourd’hui c’était la fois de trop, le regard de trop. J’ai compris qu’il y avait quelque chose, que ce n’était pas normal, j’ai compris beaucoup de choses. J’aimerais tellement savoir ce qu’il m’arrive mais tout est flou dans ma tête. Il me fait un effet que personne d’autre n’a pu me faire. J’ai peur, si peur, de tout. Du monde, des gens, des mots, des gens qui me demandent pourquoi je suis comme ça, de lui, de moi même. J’ai sans cesse peur qu’on m’annonce une catastrophe, alors que ma vie elle même en est une. Chaque jour qui passe est comme les autres, à part quand il est là, où ça varie un peu, où je ressens autre chose que d’habitude. Je me suis enfermé dans les toilettes et j’ai pleuré toutes les larmes que je gardais en moi, et c’est là que j’ai compris que ce n’était plus possible. Il faut que je fasse quelque chose, que je me reprenne en mains, mais je ne sais pas quoi faire. Je suis perdue, terriblement perdue. »
Hopee
712ème
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En mars 2019
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Aujourd'hui, à 21:21
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