Eternal


thatzzjulie
4 461ème
608 points
En octobre 2019
Hello ♥
Etant sur Wattpad, j'écris une histoire de science-fiction qui se nomme Eternal.
Petite pub rapide, mon pseudo c'est : thatzjulie
Bref, là n'est pas la question. Je voudrais vous partager cette histoire afin de recueillir des avis pour voir si je la publie ou non sur cette application d'écriture.

Je tiens à prévenir que :

- les chapitres font entre 1500 et 2000 mots, les chapitres seront donc assez long par rapport au forum

- je viens de recommencer à écrire il n'y a pas longtemps, donc je ne sais pas si mon histoire sera bonne ou non

Voilà, n'hésitez donc surtout pas à corriger mes erreurs, et à me dire si l'histoire va trop vite, ou trop lentement !

Le résumé :

En 2045, nous y sommes. L'Apocalypse a commencé. Les catastrophes naturelles s'enchaînent et Eryn, séparée de ses sœurs, tente de survivre et de laisser derrière elle un passé sombre.

Je le trouve plutôt court, mais ça peut se modifier ^^

Le premier chapitre sera posté demain, en espérant que vous aimerez ;)

P.S : Merci d'avance aux modérateurs s'ils acceptent... je ne sais pas si on a le droit de mentionner le nom d'autres plateformes ?
thatzzjulie
4 461ème
608 points
En novembre 2019
Salut salut ! (:
Alors voici le premier chapitre, j'espère sincèrement qu'il vous plaira.



Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu le soleil. Les gouttelettes avaient frappées la vitre pendant des jours. À présent, c'est à la lumière de refaire surface.

Je m'emmaillote dans mes couvertures, mais n'arrive pas à m'endormir à nouveau.

- Eryn ?

Mes yeux s'ouvrent, et je me redresse lentement.

- Entre, m'exclamais-je.

Une grande femme blonde aux yeux bleus apparaît dans l'encadrement de la porte, et me sourit. C'est Freyja.

- Ta nuit s'est bien passée ? demanda-t-elle.

- Oui, répondis-je, des nouvelles du monde extérieur ?

Face à cette question, Freyja baissait la tête et son sourire s'effaça. De son accent du nord, elle me répond d'un ton maussade :

- On peut dire ça comme ça.

Je lève un sourcil.

- Approfondis, s'il te plait.

Alors qu'elle ouvrait ma fenêtre pour aérer, elle tourne la tête vers moi, et me dit :

- Les catastrophes naturelles s'enchaînent, là-bas. Et j'ai comme la mauvaise impression que ça se rapproche de plus en plus vite.

Je soupire. "Là-bas", c'est la ville la plus proche. New York. Nous, nous sommes dans une campagne très éloignée de la civilisation. Nous devons parcourir des kilomètres pour aller chercher à manger, mais il vaut mieux rester vivre ici et prendre le temps de faire ce long déplacement.

Les plus grandes villes, comme New York par exemple, ont été les plus grands producteurs de CO2 et de pollution au début du siècle. Et comme il n'y avait que le business qui comptait, les grandes marques n'ont pas voulu changer de méthode. Ainsi, le réchauffement climatique s'est développé, et les catastrophes naturelles se sont multipliées.

À la campagne, nous sommes largement moins touchés, mais comme les habitants de la ville viennent se réfugier dans les campagnes, alors ils viennent avec leurs voitures polluantes. À cause de ça, nous nous savons condamnés.

- Tu as tenté d'avoir des nouvelles d'elles ?

Freyja entre-ouvre la bouche, puis la referme.

- Oui. Mais, tu vois, comme d'habitude...

- Oui, d'accord, la coupais-je.

"Elles" représentent mes sœurs. Mon père est vivant et vit en ville. À Los Angeles. Et il est le patron d'une entreprise qui est l'une des plus polluantes. Même petite, je voyais que mon père voulait nager dans l'argent, et il y a parvenait très bien. Seulement, il en voulait toujours plus. Je le déteste pour ça. Continuer à tuer petit à petit un monde entier pour son propre plaisir qui ne durera probablement pas longtemps, je pense qu'en arriver là est un stade où il n'y a même plus d'amour propre en nous.

Ma mère est décédée il y a cinq ans. Mes sœurs et moi étions en cours quand une alarme a sonné. J'en ai encore des frissons. Nous nous sommes réfugiés dans la cave de l'établissement, et soudain, j'ai eu un mauvais pressentiment, j'ai senti un poids lourd en moi. Et en effet, quand la tornade est passée, je suis rentrée chez moi en pleurs, apprenant la mort de ma mère qui n'avait pas eu le temps de descendre dans la cave de notre immeuble. Nous avons passé la soirée dans un hôpital.

Mon père n'était même pas venu. Il nageait dans l'argent.

Suite à ça, notre père n'est plus jamais venu nous voir. Nous avons appris plus tard qu'il était logé par une collègue.

Ma grande sœur était déjà adulte, alors elle pouvait partir. Mais quand au tribunal j'ai entendu mon père prononcer la raison pour laquelle il ne voulait plus nous voir mes deux petites sœurs et moi, j'ai failli fondre en larmes.

"Je ne peux plus voir mes filles pour la simple et bonne raison qu'elles me rappellent trop ma femme."

Par le voisin, qui était un bon ami de mon père, nous avons appris qu'il était fiancé à cette fameuse collègue. Avec mes sœurs, nous en avons déduit qu'il trompait depuis longtemps ma mère, et que ses quatre filles ne comptaient pour rien du tout.

Le juge a donc décidé que nous serions placé dans des familles séparément pour "éviter un traumatisme". À l'heure d'aujourd'hui, je ne vois toujours pas de quel genre de traumatisme il parlait, étant donné que dans mon esprit d'adolescente, mon père était un renié de la famille et ne faisait même plus parti de ma vie, voir même il n'avait carrément jamais existé. Quelque part, c'était vrai. Il n'était jamais présent.

C'est donc comme ça que j'ai commencé à vivre avec Freyja. Elle est norvégienne et est venue en Amérique il y a quelques années déjà. Vingt ans après, elle refuse de partir parce-qu'elle aime vraiment ce pays. Et de toute façon, l'Europe a construit des digues à cause de la montée des eaux. Tous les ports ont fermés, et les Européens vivent à présent sous-terres, dans des bunkers. En Amérique, tout le monde n'a pas de bunkers. On a très longtemps pensé que c'était les américains qui étaient en avance sur tout, et on avait raison d'un point de vue scientifique, mais beaucoup d'américains sont trop attachés à leurs terres pour ne plus la voir pour des centaines d'années. Certes, nous avons des digues aussi, mais tout le monde n'est pas dans des bunkers. Une très grande majorité, même.

Mes sœurs, elles, y sont. Et même si elles n'ont aucun droit à avoir contact avec le monde extérieur, nous prenons le temps, Freyja et moi, chaque jour, de leur envoyer quelque chose. Une lettre, ou alors à manger, ou encore des objets. Mais je suis certaine que ces lettres et colis sont broyés dès leur arrivée en voyant l'adresse. Pourtant, je me bat quand même, parce-que l'amour d'une sœur est un lien fort que j'ai peut-être perdu depuis longtemps avec les miennes, mais je veux le ressouder.

- Je n'ai pas très faim ce matin, dis-je à Freyja.

- Vraiment ?

Entendre des noms d'aliments, parfois, me donnent envie de vomir. J'ai comme l'impression de ressentir le sentiment d'être écœurée, après avoir senti le goût de l'aliment. Et après ça, j'ai encore moins envie de le manger. C'est toujours des aliments sucré.

- Désolée, répondis-je.

Freyja hausse les épaules.

- J'espère qu'il va marcher aujourd'hui, dit-elle en tapant dans ce dernier. On a fait un de ces gaspillages ce mois-ci !

Je m'accoude au plan de travail pour admirer le lever du soleil dans les champs, puis ferme les yeux. Les champs ne sont plus entretenus, mais le lever de soleil reste magnifique.

- Freyja ?

- Oui ?

- Est-ce que je peux regarder la télé ?

- Je crois qu'elle marche, aujourd'hui, donc vas-y.

Je me redresse et vais m'asseoir sur le canapé. J'allume la télé, et elle capte. La qualité est médiocre, mais je m'en contenterais. Je décide de regarder les informations. Sous mes airs de fille détendue se cache une fille apeurée, qui à tout moment s'attend à n'importe quelle catastrophe. Cela peut arriver vite, comme le dit souvent Freyja.

Je me met à écouter très attentivement ce que la présentatrice dit. Elle a l'air inquiète. Plus inquiète que d'habitude.

Dès dimanche, un orage énorme pourrait s'imposer en Californie, et tout ravager sur son passage. Le président recommande très fortement de vous installer dans des bunkers, que ce soit temporairement ou définitif.

La présentatrice se met à lire le texte que le président a écrit pour les américains, et soudain, en pleine lecture, un homme qui est probablement un technicien arrive à côté d'elle pour lui chuchoter quelque chose. Les yeux de la présentatrice s'écarquillent et elle lâche le papier en prenant un air dépité. Soudain, elle baisse les yeux et se racle la gorge, puis reprend son air sérieux. Elle reprend doucement.

À tous les habitants de New York et de ses environs. Nous venons de détecter à l'instant une pluie fortement acide, dépassant vos limites de protections. Il vous faut trouver un bunker au plus vite, même votre cave ne pourra malencontreusement pas suffire. Je répète, une pluie acide est prévue à New York et ses environs pour dans deux jours. Ni plus, ni moins.

Je me met à trembler. Je tourne la tête vers Freyja qui est arrivée entre temps et qui a entendu la présentatrice.

- C'est terrible.

- Oui... murmurais-je.

Freyja commence à faire les cents pas.

- Que va-t-on faire ? demanda-t-elle.

Je lève un sourcil.

- C'est à moi que tu demandes ? Et c'est à croire que tu ne veux pas qu'on bouge ! dis-je en haussant le ton.

- Evidemment, qu'on va partir ! Calme-toi ! dit-elle plus haut que moi, tu crois que je vais rester là, les bras croisés à attendre que ça se passe ?

Je me calme instantanément. C'est vrai, Freyja ne prendrait pas le risque de prendre juste quelques provisions pour nous deux et ne se jetterait pas dans la cave en me prenant le bras, avec ce que les météorologues prévoient. Freyja va partir. Et elle me prendra avec elle.

Je me jette dans ses bras. Elle caresse mes cheveux et me dit doucement :

- On doit se calmer. La pluie sera là dans deux jours. Je propose que l'on fasse nos valises maintenant, mais que l'on prenne juste l'essentiel. Puis on partira. Aujourd'hui. Vaut mieux partir en avance qu'à la dernière minute. Ok ?

- Oui, je pense que c'est mieux.

Aussitôt, je suis emplie d'un énorme sentiment d'adrénaline. Je me rue dans ma chambre et prend une valise, et des sacs. J'ai envie d'emmener toute la maison avec moi.

L'essentiel. Le cadre avec ma mère et mes sœurs. Il n'y a pas papa dessus. Il était vraiment absent. Quelque part, vu le coup qu'il nous a fait, je me dis que ce n'est pas plus mal comme ça.

Je met le cadre sur mon lit. Je le mettrais après mes vêtements.

Une fois ma valise faite, je met mon cadre dedans. Vu le nombre de sacs que j'ai pris, je me dis que si j'en oublie un, je n'oublierais pas ma valise, alors j'aurai quand même mon cadre.

- Eryn, tu as fini ? demanda Freyja.

- Oui, tout est prêt !

Elle me sourit et pose sa main sur mon épaule.

- Il ne faut vraiment pas que tu t'inquiètes. Je t'ai prise sous mon aile, ce n'est pas pour te lâcher à la première complication. Tu es comme ma fille.

Je la regarde et lui sourit.

- Et toi, tu ne remplaces pas ma mère, mais c'est comme si tu en étais une deuxième, après elle.

Freyja va prendre ses affaires et moi les miennes, et nous mettons tout dans la voiture.

- Les provisions sont déjà prêtes, dit-elle.

- Et où allons-nous ?

- Je veux remonter dans le nord. Au Canada.

Je hoche la tête, satisfaite. Cette décision est prise à la va-vite, certes, mais quand on veut survivre, on a pas le choix.

Nous montons dans la voiture et Freyja démarre. Je trouve qu'on part très vite de cette maison sachant que nous sommes restés tout de même cinq ans, mais avec Freyja, nous nous devons mutuellement nos vies. Nos survies.

Accoudée, je regarde la maison dans le rétro-viseur, puis mes yeux se mettent à regarder la route une fois que l'on ne peut plus voir cette dernière.

Ce matin, je me suis réveillée avec le sentiment d'habitude qui était de rester là toute la journée, et me voilà partie pour le Canada.


➳ Voilà, je vous avais dis que ce serait trèèès long !
N'hésitez pas, comme je l'ai dis dans mon premier message, à me corriger, faire des remarques, si elles sont constructives bien évidemment ♥
Alinéa
463ème
1 886 points
En novembre 2019
Alinéa niveau/10 experience 1260 facteur
j'aime beaucoup le debut, j'ai pas eu le temps de tout lire mais je continurait demain...
je pense juste que dans la phrase : Je crois qu'elle marche, aujourd'hui, donc vas-y. tu pourair metre a la place de "marche" "fonctionne" , car quelque phrases avant ca parle aussi de marcher : J'espère qu'il va marcher aujourd'hui, dit-elle en tapant dans ce dernier. On a fait un de ces gaspillages ce mois-ci !
mais sinon, tu n'est pas obliger car ca marche aussi très bien comme ça 😉
kally's mashup2
2 070ème
846 points
En novembre 2019
j'adore !!
Alinéa
463ème
1 886 points
En novembre 2019
Alinéa niveau/10 experience 1260 facteur
j'ai finalement eu le temps de lire la suite, c'est super !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! !
vraiment 😉
thatzzjulie
4 461ème
608 points
En novembre 2019
Merci ^^
Alinéa
463ème
1 886 points
En novembre 2019
Alinéa niveau/10 experience 1260 facteur
la suite, la suite , la suite !!!
c'est pour quand le chapitre 2 ?
thatzzjulie
4 461ème
608 points
En novembre 2019
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Alinéa la suite, la suite , la suite !!!
c'est pour quand le chapitre 2 ?

Normalement, je le publierai mercredi après-midi, j'espère avoir plus de lecteurs entre-temps 😉
Alinéa
463ème
1 886 points
En novembre 2019
Alinéa niveau/10 experience 1260 facteur
alors j'ai hate d'étre mercredi 😉
Kimyni
1 184ème
1 091 points
En novembre 2019
Kimyni niveau/8 experience 415 facteur
Bonsoir, j'ai lu ton chapitre et j'ai adoré ! J'attends la suite avec impatience ^^
thatzzjulie
4 461ème
608 points
En novembre 2019
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Kimyni Bonsoir, j'ai lu ton chapitre et j'ai adoré ! J'attends la suite avec impatience ^^

Merciii ♥
thatzzjulie
4 461ème
608 points
En novembre 2019
Hey !
Je l'ai déjà marqué, mais je le redis : le deuxième chapitre sera posté mercredi.
Je vais procéder par la publication de deux chapitres par semaine : un le mercredi, et un le samedi.

Au fait, voilà le lien de mon Wattpad : https://www.wattpad.com/user/thatzjulie
Je vous le donne parce-que le chapitre 1 a subi quelques modifications, il y a avait pleins de fautes d'inattention, alors au lieu de le reposter ici, je vous donne l'occasion de le relire, mais sur Wattpad ♥

Voilà, c'était juste ça, à mercredi 😘
thatzzjulie
4 461ème
608 points
En novembre 2019
Bien que nous soyons presque arrivées, nous peinons à avancer. New York est noir de monde et les embouteillages sont fréquents depuis deux bonnes heures. Tout le monde panique. Je crois qu'on a failli renverser une dizaine de personnes, tout au plus. Je n'aimerai pas être à la place de Freyja, au volant.

Soudain, un policier nous arrête. Freyja baisse la vitre.

- Vos papiers, s'il vous plaît. À toutes les deux.

Nous les lui donnons et il hoche la tête.

- Merci.

Il nous les rend et nous fais signe d'avancer. Freyja remonte la vitre.

- On a passé quelque chose de spécial ? demandais-je.

- Nous ne sommes bientôt plus en Pennsylvanie et arrivons au Massachusetts. Ils contrôlent.

La route dure encore bien une demie-heure avant que nous ne soyons obligés de tous s'arrêter à un arrêt. C'est un parking, mais toutes les voitures restent en file indienne à côté des places. Elles ne se garent pas. Un homme passe de voitures en voitures, et nous allons bientôt découvrir pourquoi.

Une fois suffisamment avancés, nous arrivons à lui.

- Bonjour, dit-il.

Freyja et moi lui répondons, et il lance :

- Freyja Rosenberg. Trente-neuf ans. Née à Olso en 2006, c'est ça ?

- Oui, répond-elle.

- Eryn Foster. Dix-sept ans. Née à Los Angeles en 2028.

- Exact.

- Veuillez descendre du véhicule.

Mon sang ne fait qu'un tour.

- Pourquoi ?

- Vous êtes mineure. Vous devez venir avec moi. Le président demande de réquisitionner tous les enfants dans des bunkers. C'est une obligation.

En effet, j'ai vu des enfants, bébés, adolescents sortir de leurs voitures pour se rendre dans le petit magasin de l'arrêt.

- Freyja...

- Sortez immédiatement, ordonne le policier.

- Obéis, me dit Freyja sans me regarder dans les yeux.

- Mais...

Le policier me jette un regard qui me force à descendre.

- Prenez vos bagages.

J'ouvre le coffre et m'exécute. Je regarde le nombre de sacs que j'ai pris. Il y a en a beaucoup trop ! Je décide de juste prendre ma valise, prenant soin de celle-ci à cause du cadre, et décide de laisser mes sacs. Dedans, il y a des vêtements que je n'ai pas pu mettre dans ma valise, or il y en a assez dans cette dernière.

Je ferme le coffre et regarde Freyja. Je cours à la portière conducteur et lui chuchote :

- Tu ne peux pas me laisser comme ça !

Elle me regarde, ses yeux sont emplis de tristesse.

- En allant là-bas, tu vas survivre. Ils vont te mettre dans un bunker avec d'autres jeunes.

Je m'apprête à dire quelque chose, mais elle soupire.

- C'est l'Apocalypse, Eryn. Tu ne dois penser qu'à toi. Si tu t'entêtes à vouloir rester avec quelqu'un, puis quelqu'un d'autre, et cetera... à ce rythme, tu ne pourras pas survivre. Or, tu dois survivre. Alors vas-y. Vis comme ta mère aurait aimé te voir vivre. Je t'aime fort.

Puis elle démarre et s'en va. Je reste là, comme une débile. Freyja vient de m'abandonner.

- Avancez, s'il vous plait ! me hurle le policier au loin.

Je regarde la voiture qui était derrière celle de Freyja. Un homme hurle dans sa voiture et klaxonne. Je lève ma main en guise d'excuse et avance pour la laisser passer. Je m'arrête. Je suis à quelques mètres du magasin.

J'ai envie de me mettre à courir pour partir, mais on me rattraperait. J'ai envie de pleurer, de hurler et de partir. Mais bon, qu'est ce que j'ai à perdre maintenant ? J'avance jusqu'au magasin, penaude.

Un homme attend à l'entrée du magasin et me demande en souriant :

- Bonjour, pourrais-je avoir votre nom s'il vous plait ?

Enfin quelqu'un de commode.

- Eryn Foster.

Il écrit mon nom et me remercie. J'entre et une multitude de jeunes sont à l'intérieur. Certains choisissent à manger, d'autres discutent, d'autres pleurent, et d'autres attendent que ça se passe.

Dans un premier temps, je pense faire partie de la première catégorie, puis la dernière.

"Vis comme ta mère aurait aimé te voir vivre."

Je serre le poing et traîne ma valise derrière moi.

Je ne suis pas la seule à avoir des affaires. Pratiquement tout le monde en a. Dans ma valise, il y a une énorme pochette dans laquelle je pourrais stocker mes provisions.

En traînant dans les rayons, je prends une barre chocolatée et la mange. Je ne me gêne pas, les caissières ont déserté. Et d'autres aussi mangent à leur guise.

Il faut que je mange à ma faim, puis je prendrais des provisions. Beaucoup.

Deux heures après, ma pochette de provisions était remplie depuis longtemps.

Nous sommes appelés. Le magasin est trop petit pour accueillir tous les mineurs passant par cette route, alors de temps en temps, un bus vient les chercher pour les emmener dans les bunkers.

J'avance donc vers le bus. On me demande encore mon nom.

- Eryn Foster.

Le chauffeur hoche la tête et me fait signe de monter. Je pose mes bagages, qu'une femme met dans la soute.

Je choisis une place. Le bus est encore vide car je fais partie des premiers à monter.

Une fois ma ceinture attachée, je me perds dans le paysage. Plus le bus se remplit, plus les gens ont du mal à trouver une place. Soudain, j'entends :

- Hey, je peux m'asseoir à côté de toi ?

Je tourne la tête. C'est une fille métisse, elle a des cheveux crépus remontés en couettes. Je trouve ça vraiment mignon, ça fait petite fille.

- Oui, bien sûr, répondis-je.

Elle prend place et me dit :

- Moi, c'est Jenny. Et toi ?

- Je m'appelle Eryn.

Elle me sourit.

- J'ai seize ans, et toi ?

- J'en ai dix-sept.

Un silence très gênant s'en suit et je décide de le briser. Je passe pour une fille sans conversation, et ça ne me plaît pas beaucoup.

- Tu viens d'où ?

- J'habitais à New York jusque là, dit-elle.

Jenny lève les yeux au plafond avec un air triste et nostalgique.

- Et j'ai dû venir ici. Tu vois, à cause de la pluie acide...

- Je suis là pour la même raison.

Puis ses yeux reviennent sur moi.

- Toi aussi, tu habitais à New York ?

- Dans ses environs, à la campagne.

Elle hoche la tête.

Nous remarquons que tout le monde ne peut pas monter dans le bus tellement il y a de monde. Ils vont devoir attendre le prochain bus.

- Ca doit être l'horreur de devoir attendre.

- Oui, répond-t-elle.

Elle ajoute :

- Tu as des frères et sœurs ?

Cette question me perturbe.

- Oui... et toi ?

- J'ai une petite sœur de six ans, Maggy, et un petit frère de sept ans, John. Et toi ?

Je ferme les yeux, et répond :

- J'en ai une petite qui a onze ans, Jodie. Et une grande de 20 ans, Marly.

- Où sont-elles dans le bus ? demande-t-elle en se levant de son siège pour parcourir le bus du regard.

- Elles ne sont pas là. Elles sont en Californie, dis-je froidement.

Jenny me regarde d'un air désolé, puis s'assois.

- Je ne voulais pas...

- Non, ce n'est pas grave.

Jenny me regarde encore et me demande :

- Pourquoi sont-elles aussi loin ?

Je soupire, puis croise les bras et les jambes. Mes yeux bifurquent sur le paysage.

- Cela fait cinq ans qu'on ne s'est pas vues....

Elle me regarde d'un air triste.

- ...j'avais douze ans, Jodie six, et Marly quinze quand ma mère est décédée. Mon père n'a pas voulu nous garder. Il s'est fiancé avec une collègue, et ils ont un enfant.

Je serre les poings.

- À partir du lendemain du jour où nous étions au tribunal, je ne l'ai plus jamais revu. Et mes sœurs non plus. Nous avons été placées toutes les trois dans des familles différentes. J'ai été avec Freyja, la femme qui m'a amené ici. Elle était en déplacement pour son travail à Los Angeles, et elle s'est dévouée pour s'occuper de moi. À partir de là, elle a donc fait du télétravail, et encore, si l'ordinateur marchait... dis-je.

Cette histoire, à force de la raconter, je la connais par cœur. Tous les détails, les étapes, les scènes...

Jenny a la bouche grande ouverte et cligne des yeux.

Je me retourne vers elle en souriant.

- Et toi, c'est quoi ton histoire ?

Jenny ferme la bouche et se racle la gorge.

- J'ai vécu à New York depuis ma naissance, je m'y plaisais bien. Seulement, il n'y a pas longtemps, mon père nous a quitté. La pollution entraîne diverses maladies, tu vois...

Je hoche la tête.

- ... en entendant parler de la pluie acide aux informations, ma mère a décidé qu'on devait partir. Alors nous sommes arrivés ici, et... mon frère, ma sœur et moi...

Elle montre son frère et sa sœur qui sont sur les sièges à côté de nous, de l'autre côté de l'allée.

- ... avons été séparés d'elle. À présent, elle est en route pour le Canada. Tout le monde veut y aller.

- Freyja aussi y va, dis-je tout bas.

Le bus démarre, et Jenny et moi parlons pendant tout le temps du voyage.

- Apparemment, on raconte que les bunkers sont comme des appartements. Quand on est dehors, on prend comme un ascenseur, et on atterrit dans un couloir souterrain. Et dans ce couloir, il y a pleins de portes, qui mènent aux bunkers.

Je lève les sourcils, surprise. Je n'imaginais pas ça comme ça.

- Et quand on prend l'escalier de ce couloir souterrain, on descend d'un "étage". Et on arrive dans des salles qui correspondent à diverses passions. Il y aura des salles de science, d'art, et cetera, ajoute Jenny.

Je soupire. Pendant cinq ans j'ai connu l'air de dehors, je sortais dans les champs pour humer l'air encore à peu près pur. Et maintenant, je vais vivre sous terre, comme dans une prison. J'ai envie de liberté comme celle que j'ai connu durant toute ma vie et surtout les cinq dernières années, j'ai envie de voir les choses une dernière fois. Seule, ou accompagnée, peu m'importe, mais je veux tout voir une dernière fois.

- Et qu'est ce que tu en penses, d'être enfermée comme ça ?

Jenny me regarde, surprise. Je me rends compte du ton sur lequel je lui ai parlé, et je lui dis, embarrassée :

- Je suis désolée... c'est juste que mon avis sur les bunkers n'est pas très positif.

Elle arrête son air surpris pour laisser place à un sourire doux.

- Pas de soucis, tu ne m'as pas choqué, je suis juste contente d'avoir trouvé quelqu'un du même avis que moi.

Je lève un sourcil et la regarde, souriante. Elle me rend mon sourire qui est maintenant trois fois plus grand.

- Je ne veux pas quitter New York. Parfois, j'aimerai y rester, quitte à attraper une de ces maladies, et au moins, en mourant, j'aurai quitté ce monde de fou avec de l'air dans les poumons.

- Il y aura de l'air aussi, en bas, je crois.

Jenny acquiesce.

- Mais ce ne sera pas la même chose. Nous verrons toujours les mêmes endroits, les même têtes, dit-elle.

Je suis parfaitement d'accord avec elle.

- Mais nous serions en sécurité, dis-je.

- Certes, nous serions en sécurité des catastrophes naturelles, mais pas des gens. Qui te dit que cent pourcents des gens seront sympa, là dedans ?

Je hoche la tête en signe d'accord.

Normalement, une loi devrait être votée pour que tout ceux qui entrent dans les bunkers n'en ressortent jamais. Je trouve ça effrayant.

Je m'accoude à la vitre du bus, et regarde le paysage, tandis que Jenny s'endort.
Alinéa
463ème
1 886 points
En novembre 2019
Alinéa niveau/10 experience 1260 facteur
la suite est super ;)
c'est très émouvent et un peut triste...
bravo Julie ❤
thatzzjulie
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En novembre 2019
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Alinéa la suite est super ;)
c'est très émouvent et un peut triste...
bravo Julie ❤

Merci beaucoup ♥
Alinéa
463ème
1 886 points
En novembre 2019
Alinéa niveau/10 experience 1260 facteur
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thatzzjulie Merci beaucoup ♥

Bein c'est vrais 😂❤️👍🙃
Alinéa
463ème
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En novembre 2019
Alinéa niveau/10 experience 1260 facteur
Le chapitre 3,c'etait pour aujourd'hui non?
kally's mashup2
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846 points
En novembre 2019
j'adore ton chapitre 2! il est un peu triste mais c'est ça qui le rend bien! ♥
thatzzjulie
4 461ème
608 points
En novembre 2019
Merci ♥
Désolée, je n'ai pas pu le poster en temps et en heure, je ne pouvais pas... je le poste mercredi ^^
Alinéa
463ème
1 886 points
En novembre 2019
Alinéa niveau/10 experience 1260 facteur
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thatzzjulie Merci ♥
Désolée, je n'ai pas pu le poster en temps et en heure, je ne pouvais pas... je le poste mercredi ^^

pas de problèmes Julie ;)
mais on atend la suite <3
Minou
674ème
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En novembre 2019
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C'est super ton histoire, j'attend la suite !
thatzzjulie
4 461ème
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En novembre 2019
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Minou C'est super ton histoire, j'attend la suite !

Merci beaucoup ♥
Alinéa
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En novembre 2019
Alinéa niveau/10 experience 1260 facteur
Du coup c'est aujourd'hui Julie ?
non classé
En novembre 2019
un inconnu niveau/ experience
wouaw !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Elle est super ton histoire tchazzjulie ❤
c'est vrais que le chapitre 2 est un peut triste...c'est pour ça que moi aussi j'atends la suite ^^
thatzzjulie
4 461ème
608 points
En novembre 2019
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Alinéa Du coup c'est aujourd'hui Julie ?

Oui, en début de soirée je pourrais ♡
thatzzjulie
4 461ème
608 points
En novembre 2019
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un inconnu wouaw !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Elle est super ton histoire tchazzjulie ❤
c'est vrais que le chapitre 2 est un peut triste...c'est pour ça que moi aussi j'atends la suite ^^

Merci 😘
Alinéa
463ème
1 886 points
En novembre 2019
Alinéa niveau/10 experience 1260 facteur
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thatzzjulie Oui, en début de soirée je pourrais ♡

cool, j'ai hate <3
thatzzjulie
4 461ème
608 points
En novembre 2019
Nous sommes arrivés.

L'entrée du bunker est une grande porte dans un arbre. Une femme l'ouvre, et un ascenseur ressemblant fortement à ceux des mines apparaît. Nous descendons dans le bunker de cinq en cinq et lorsque vient le tour de Jenny et moi avec trois autres adolescents, nous échangeons un regard. Un regard de prisonniers apprêtés à entrer dans la prison.

La femme appuie sur le bouton faisant descendre l'ascenseur, et nous la voyons monter. En fait, c'est nous qui descendons, et je regrette vraiment d'être montée dans cette chose. Je regarde le ciel une dernière fois, puis mes yeux se tournent vers Jenny, qui regarde vers le haut avec un air nostalgique.

L'ascenseur descend doucement, et Jenny n'arrête pas d'alterner son regard entre dehors et moi. Je crois qu'elle veut me faire passer un message.

"Et si on grimpait pour partir ?"

Je secoue la tête. Elle fronce les sourcils, et hausse les épaules. Elle regarde le sol, et d'un coup, elle se met à prendre la féraille de l'ascenseur entre ses mains, y pose ses pieds, et grimpe.

- Jenny, non !

- Hé, arrête ça ! dit un garçon qui est dans l'ascenseur avec nous.

- Lâchez-moi !

La femme qui nous a accompagné jusque là la repousse, elle retombe dans l'ascenseur, et se met à pleurer.

- Je ne veux aller là dedans ! hurle-t-elle.

- Tu es obligée ! lui répond le garçon.

Ce dernier est de noir de peau, et il a des yeux bleus.

Une fois arrivés en bas, j'aide Jenny à marcher. Elle s'est fait mal en tombant.

- Je suis désolée, je ne sais pas ce qui m'a pris.

- Ne t'inquiète pas.

J'échange un regard avec le deuxième garçon de l'ascenseur, un brun aux yeux gris.

- Les gens avec qui on était dans l'ascenseur sont dans le même bunker. Nous sommes le numéro 12, dit le garçon noir de peau.

Je regarde Jenny et lui lance un regard compatissant.

Arrivés dans notre bunker, une blonde qui était dans l'ascenseur avec nous s'allonge sur un des cinq lits.

- Bon, on va être honnête... entre nous... dit le brun.

Il ferme la porte et tout le monde tourne la tête vers lui.

- ... qui veut rester ici ? Clairement ?

Personne ne répond.

- Vous êtes muets ? dit-il au bout de quelques instants.

- Je n'ai jamais voulu entrer dans ces tuyaux, dis-je.

Il me regarde et hoche la tête.

- Qui veut rester dans ce trou ? continue-t-il.

- Vous m'avez vu tout à l'heure, je pense que ça en dit assez long sur ma perception des choses, répond Jenny.

- Disons que si ça aurait été de mon plein gré, je serais resté là-haut, dit l'autre garçon.

- Je veux rester là, dit la blonde.

Un long silence gênant parcourt la pièce avant que le garçon dise :

- Okay... et c'est quoi vos noms ?

Jenny et moi disons nos prénoms.

- Anna Anderson. Mon père possède une villa, et ma mère..

- Je demandais juste vos noms.

Elle hoche la tête doucement pour montrer son mécontentement.

- Je m'appelle Erwan, répond l'autre garçon.

- Et moi, Eliott, répond le brun.

Nous échangeons un nouveau regard lui et moi.

- Je propose qu'on parte, déclara-t-il.

- Quoi ? On vient d'arriver ! s'exclama Erwan.

- Justement, le temps qu'ils réquisitionnent tous les mineurs des alentours, on peut partir.

- Pour partir où ? demanda Anna. On a nul part où aller ! Ici, on est en sécurité, et...

- Oui mais toi tu n'es pas de notre avis. Je présumé que tu ne vas pas partir, donc. Je me trompe ? demanda Jenny.

Anna reste silencieuse en serrant la mâchoire.

- Bon... ce que je voudrais faire, c'est remonter. Pour voir les choses d'en haut une dernière fois. Puis on redescend, dit Eliott.

- Du genre... humer l'air et redescendre ? fit Anna avec moquerie.

- Non... je veux revoir mon pays une dernière fois, entier.

Cette fois, nous comprenons. Eliott veut tout revivre une bonne fois pour toute.

- Et ça vous amusera de jouer à l'aventure ? Vous risquerez juste de mourir, mais...

- Tais-toi ! Je ne t'ai même pas rencontré que tu m'agaces déjà, juste, ferme là ! dit Jenny en haussant le ton.

Puis elle se retourne vers nous, et déclare :

- Moi, je suis d'accord pour partir.

- Bon... moi aussi, dit Erwan.

Pour ma part, je garde le silence. Après tout nous sommes à l'abri ici. Et partir pour vivre des choses dont on a pris l'habitude de vivre en risquant sa vie, je trouve cette décision un peu hâtive.

Est-ce que je serais en train de changer d'avis, alors que justement on me propose en ce moment même quelque chose que j'ai envie de faire ?

- Et toi, Eryn ? demanda Eliott.

Je baisse le regard.

Il faut que je réfléchisse... non, c'est le genre de réponse d'une personne qui n'est pas sûre d'elle.

Après tout, j'ai le droit de vouloir voir les choses pour la dernière fois de ma vie. Les arbres, les bancs où je m'asseyais avec ma grande sœur quand Jodie était encore dans le ventre de maman, l'océan, les montagnes, le nuages, le soleil...

J'ai envie de pleurer. Et de partir. Alors je déclare :

- Prendra-t-on les provisions faîtes au petit magasin ?

Jenny me lance un regard plein de sympathie et d'enthousiasme. Je tente de lui rendre son sourire, espérant qu'il ne soit pas pincé.

- Oui, normalement, répondit Eliott. Je suis content que tu viennes.

Je lève le regard, mais il part déjà vers la salle de bain.

Je ne sais pas si je veux vraiment partir d'ici. À présent, je doute. Voir les choses une dernière fois, c'est risquer sa vie. Si Anna Anderson avait raison de rester là ? C'est beau d'avoir envie d'aventure, mais vivre est un peu plus important quand même...

- On prépare tout ? demanda Erwan.

Jenny et moi hochons la tête, et Jenny émet un ricanement. On voit bien qu'elle est bourrée d'adrénaline. Je lui souris pour tenter de lui montrer que je suis moi aussi contente de partir, même si ce n'est pas partie remise.

Quelques heures plus tard, nous avons chacun préparés nos sacs, mis à part Anna.

- Vous verrez quand vous aurez monté l'échelle d'une digue et que l'un de ces monstres d'eau vous arrivera dessus. Un tsunami vous tuera, c'est sûr ! s'exclama-t-elle.

Jenny communique souvent en regards avec moi. Du peu que l'on se connaît, j'ai l'impression que nous sommes en osmose. Que nous nous comprenons. Là, par exemple, son regard veut dire qu'elle est exaspérée d'Anna.

- Bon, nous partons demain matin, ça va pour tout le monde ? dit Eliott, ignorant Anna.

Tout le monde est d'accord.

Je prends un livre et m'allonge dans mon lit. Notre bunker est assez spécial. La salle à manger, la cuisine et les lits sont dans la même pièce. Seulement les toilettes et la salle de bain ne sont pas dans la pièce principale. Les murs sont très modernes gris et métalliques, et les lampes ne sont autre que des néons.

Après avoir mangés, nous allons nous coucher, et la peur noue mon ventre. Enveloppée dans mes couvertures, elles me rappellent l'odeur de celles de mon lit chez Freyja. Une fois que j'entends tout le monde dormir, je m'autorise à pleurer, puis je fais le point. J'ai été séparée d'elle. Je ne vois plus mes sœurs. Je me suis fais embarquée dans une escapade où je risque ma vie.

Un sentiment de manque m'envahit. Ma mère me manque, mes sœurs aussi, et je m'aperçois que mon père aussi. J'ai envie de me coller des claques à l'idée de cette dernière pensée. Tout va trop vite. Nous ne sommes même pas arrivés que nous partons déjà alors que nous ne nous connaissons même pas.

Pourtant, j'ai accepté, donc je me dois de tenir parole.
Alinéa
463ème
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En novembre 2019
Alinéa niveau/10 experience 1260 facteur
wouaw !
Julie tu as un talent <3
merci beaucouo de nous partager cette super histoire ^^
Alinéa
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Alinéa wouaw !
Julie tu as un talent <3
merci beaucouo de nous partager cette super histoire ^^

*beaucoup
Aujourd'hui, à 12:48
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