Article 7, de Prutille-La santé mentale des Québécois mise à l’épreuve

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par Galaxio en mai 2021

Galaxio
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En mai 2021
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Bonsoir tout le monde. Voici ce soir le septième article des Lapinautes Reporters. Il vous est proposé par Prutille, bonne lecture !

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<h3>La santé mentale des Québécois mise à l’épreuve</h3>

Depuis un peu plus tôt que le mois de mars, en 2020, il se trouve que le monde entier fait face à une épreuve assez difficile pour l’être humain: une pandémie. Il est prouvé que la société a besoin d'interactions physiques avec son entourage pour se sentir comblée et heureuse. Néanmoins, c’est un besoin primaire qui est durement mis de côté depuis à peu près un an maintenant. Dans mon petit coin de pays, j’ai pu observer que le gouvernement québécois a malheureusement délaissé la santé mentale des gens pour donner plus de place aux mesures sanitaires. Selon moi, ce n’est pas mauvais d’avoir fait ça, mais il est vrai que ça a rendu la pandémie beaucoup plus difficile à vivre pour tous les Québécois. La question que je me pose aujourd’hui est donc la suivante : Qu’en est-il de la santé mentale des Québécois depuis mars 2020?

DISCLAIMER : Avant toute chose, oui, au Québec, on dit bel et bien la COVID, parce qu’on parle de la maladie et non du virus.

Pour comprendre cet article, il serait bien de savoir, tout d’abord, qu’est-ce que c’est vraiment, la santé mentale ? Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), « La santé mentale englobe la promotion du bien-être, la prévention des troubles mentaux, le traitement et la réadaptation des personnes atteintes de ces troubles. »

Petite mise en contexte de la situation pandémique au Québec

Commençons par le tout début. L’hiver montre son nez et les gens profitent tous du temps des fêtes comme chaque année. En janvier, on commence à entendre parler d’un virus grave, mais les autorités ainsi que les professionnels de la santé essaient tous de nous rassurer en nous promettant que ça ne se rendra jamais ici, au Québec. C’est à la mi-mars, du haut de mes 17 ans, que je comprends qu’on va bel et bien être confinés pendant plusieurs mois très longs. On m’a privée de mon bal de fin d’études et de ma soirée de future diplômée. Ma robe de bal n’a jamais été portée à ce jour et elle m’attend sagement dans mes tiroirs. J’essaie de me rassurer en me disant que ça ne sera que quelques mois et que d’ici cet été, tout sera réglé. C’est là que je me suis trompée. J’ai vécu beaucoup d’épisodes de tristesse, j’ai souvent ressenti ce manque de distraction et le fait d’être privée de plusieurs activités m’a souvent beaucoup touchée. L’hiver passe et les mesures sont de plus en plus sévères. C’est finalement en janvier 2021 qu’on nous annonce un couvre-feu à partir de 20h et j’ose penser que ce n’est que le début.

Quelques statistiques pour se faire une meilleure idée

Pour un projet scolaire, j’ai dû interviewer une psychologue professionnelle en décembre 2020. Je ne divulguerai pas le nom de cette psychologue, puisqu’elle est un membre de ma famille. Je lui ai demandé son ressenti face à cette situation hors du commun. Comme tous les grands représentants québécois de la santé mentale, elle pense que l’anxiété des gens en général ne s'améliorera pas à cause de cette situation. « Entre mars et mai 2020, les résultats indiquaient que plus d’un Québécois(es) sur dix vivait une détresse psychologique problématique et percevait sa santé mentale comme passable ou mauvaise. », a expliqué l’Institut national de santé publique du Québec lors d’un sondage sur les maladies mentales depuis la COVID-19. Selon la psychologue que j’ai interviewée, « [...] ça met à risque toute la population qui n’aurait pas de dépression normalement d’en avoir une cette fois-ci. » Mais qu’est-ce que c’est réellement, une détresse psychologique? Simplement expliqué, une personne souffre de détresse psychologique quand elle démontre des signes de stress et d’anxiété à la suite d’un ou plusieurs événements et sans aucun autre diagnostic de maladies mentales. Par contre, il faut savoir que la détresse psychologique n’a rien à voir avec la maladie mentale, puisque ce n’est pas un trouble mental ! Mais ça permet quand même de comprendre que les Québécois ont été affectés par cette pandémie. Selon la psychologue interviewée, les statistiques en santé mentale n’ont jamais été très positives au Québec, mais là, la COVID-19 et les mesures restrictives qui ont été mises en place ne font qu’augmenter les problèmes. Nous ne sommes pas assez bien encadrés par le gouvernement quand il vient temps de parler de maladies mentales et notre Premier ministre, au Québec, François Legault, en oublie encore plus l’importance depuis cette maudite pandémie.

Toujours selon cette psychologue, le plus gros problème lié à la COVID-19, c’est certainement l’anxiété présente à n’importe quel âge. « Mais tous les problèmes liés à l’anxiété ont une différente racine. » Parfois, il pourrait s’agir d’un stress financier ou professionnel, d’autre fois les problèmes peuvent être liés aux tensions d’un couple qui se voit beaucoup plus souvent qu’à l’habitude à cause du télétravail et finalement il y a aussi les hypocondriaques, plus nombreux qu’on ose imaginer, qui paniquent depuis une bonne année (et j’en fais personnellement partie).

Selon Suicide Action Montréal, un service téléphonique offert aux gens qui ressentent des idées noires, il n’y aurait effectivement pas davantage de suicides au Québec en raison de la pandémie, car c’est un fléau qui a toujours été bien présent. Il est évident que la COVID-19 n’a rien aidée, mais les statistiques sont heureusement restées similaires à avant. C’est une nouvelle qui fait chaud au coeur, car il est clair que les statistiques de suicides au Québec auraient pu monter. Ce n’est pas une situation facile pour personne.

Il faut rester positifs

« Le message que j’aimerais faire passer, c’est qu’il ne faut pas lâcher. Si on a du mal à se mobiliser, il faut demander à notre copain, notre copine, nos amis de nous pousser. Il ne faut pas avoir peur d’être vulnérable pour finalement être en mesure de nourrir un peu plus nos besoins qui sont mis à souffrance en ce moment. », m’a expliqué, au téléphone, cette psychologue. Il faut demander de l’aide quand ça ne va pas, c’est la meilleure façon d’aller mieux ! On n’est pas seuls dans cette situation ! On peut tous s’entraider pour en ressortir encore plus forts ! Écoutez votre corps et n’oubliez pas de prendre soin de vous. Et finalement, n’oubliez pas de bouger une fois de temps en temps, car il est prouvé scientifiquement que c’est en partie en bougeant régulièrement que la santé mentale réussit à avoir ce sentiment de bien-être.
Aujourd'hui, à 20:31
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