Il y a des fois où il m'arrive de
m'asseoir, si seule, si triste. Je pense à elle
souvent. Chaque minute, me demandant comment elle va, ce
qu'elle fait, si elle se souvient de moi, si elle sait que je
l'aime comme je ne l'ai jamais aimé. En fait, elle m'a sûrement
oublié. Avec le temps, avec les gens. Je suis assise, me souvenant
de tout et de rien, du peu de temps que j'ai partagé avec elle,
rêvant de la retrouver, et je verse une larme pour chaque minute
sans elle. Je regrette. Je regrette de ne pas lui avoir dit assez
souvent à quel point elle comptait pour moi. En fait, je crois que
moi-même je ne m'en rendais pas compte. J'étais petite,
inconsciente, bête. Parfois, je crois en l'espoir de la revoir et
que le temps qui nous sépare s'écoulera vite, et puis parfois, je
m'assieds et pleure en me demandant pourquoi faut-il que l'amour
que je lui porte fasse aussi mal... Bien que parfois, dans la
solitude, je me rends compte que ce n'est pas l'amour qui fait si
mal. C'est de ne plus la voir. De ne plus pouvoir lui parler. Je
veux juste pouvoir la retrouver, la prendre dans mes bras et de
nouveau rire avec elle et lui dire qu'elle me manque. Même si
ce n'est qu'une heure, je veux pouvoir me rappeler de ce que nous
étions, je veux lui rappeler que je l'aime, car depuis le temps,
elle a sûrement oublié. Je veux la serrer dans mes bras, la
serrer si fort qu'elle ne pourra plus
m'oublier.
Je veux prendre sa main et ne
plus la
lâcher.