A vous, bande de moutons, pauvres déchets d'une société qui se meurt. A vous kékés, bisounours, et autres fans de boysbands. A vous, fakes, poufs, boloss et imbéciles heureux qui se complaisent dans un idéalisme déplacé. Je ne vous aime pas, mais je ne vous hais pas. Je suis indifférent face à vos coups de gueule méprisants, à vos abrutissantes paroles qui n'ont la plupart du temps aucun sens. A vous qui ne grimpez pas bien haut sur l'échelle de mon estime, à vous qui ne savez généralement pas ce que signifie le mot protection quand il s'agit de rapports intimes, à vous qui faites des gamins à quinze ans en pensant savoir les éduquer comme il faut. La société vous a construit de toute pièce, vous n'êtes que l'ombre de telle ou telle personne et vous vous complaisez avec cette personnalité médiocre. A vous, extrémistes, fachos, homophobes et racistes, à vous qui ne savez pas que l'humain n'est pas fait pour correspondre à vos attentes. A vous qui pensez tout savoir sur un monde qui vous échappe, à vous qui pensez que l'avortement n'a pas lieu d'être, à vous qui souhaitez décider du sort de chaque personne que vous rencontrez. Laissez vivre les gens, laissez-les avoir leur opinion et se détacher d'une masse qui devient troupeau, laissez-les se soustraire à l'opinion publique pour avoir leurs propres idées. A vous qui pensez avoir un style qui sort de l'ordinaire, à vous qui croyez dur comme fer pouvoir vous faire repérer grâce à vos fringues décalées. Dites-vous que si ce style porte un nom, que si vous-même vous vous mettez dans une catégorie, c'est que vous n'êtes pas aussi original que ça. A vous qui voulez contrôler ce qu'on mange jusqu'à faire circuler des pétitions pour faire interdire la viande, à vous qui n'êtes pas suffisamment intelligents pour respecter l'avis des autres sans être outragés face à notre refus de considérer le vôtre comme une option. Militer pour que tout le monde adopte votre mode de vie, votre régime ou encore pour défendre la cause animale ? Rappelez-moi sur quoi est construit la maison qui vous loge, au détriment de quel écosystème vous vous prélassez dans un confort indécent. Et à côté de votre désir de révolte déplacé, vous ne vous souciez même pas des gamins qui crèvent de faim dans la pauvreté absolue. A vous, humains, vous qui n'êtes rien d'autre que la partie d'un tout.